La répression bat son plein pour la deuxième semaine consécutive dans la localité saoudienne de Awamiya située dans la province de Qatif, à l’est du royaume saoudien.
Dernière évolution selon la télévision de l’opposition saoudienne en exil Naba’: des snipers ont été investis sur les toits des maisons dont les habitants ont été expulsés de force. Des bulldozers ont été introduits sous la couverture d’un bombardement aux obus qui n’a pas connu de répit dans la nuit de mercredi à jeudi.
Depuis le 10 mai, date à laquelle la ville de 28 mille habitants a subi l’assaut de dizaines de blindés et de véhicules équipés de mitrailleuses, dont des M2 Browning anti blindées, accompagnant des dizaines de soldats saoudiens , c’est une véritable «guerre de ville » qui lui est livrée, comme la dépeint le site d’information saoudien Mirat al-Jazirat.
Sachant que cette localité ainsi que deux autres al-Qadih (45 milles habitants) et al-Bahari (16 mille habitants en tout) sont entièrement assiégées pour le 9ème jour consécutif, et il y est impossible d’y entrer ou d’en sortir.
Des avions militaires saoudiens ont survolé la région à basse altitude, rapporte la télévision Naba’, selon laquelle les pilonnages et les tirs de feu n’ont pas connu de répit à Awamiyat, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Des bombes incendiaires ont été utilisées contre trois quartiers résidentiels de la localité, Al-Dirat, Al-Jamimat et Ckhoukrallah où des maisons ont été entièrement brûlées.
De même, les militaires stationnés dans l’entrée de la prison générale et du quartier Safawi ont ouvert le feu au moment où les étudiants sortaient de leurs écoles.
Mercredi, un jeune fermier de 20 ans a été abattu, dans un pilonnage aux RPG contre sa ferme situé dans le quartier al-Mansouri.
Le nombre de ceux qui ont été tués n’est pas encore déterminé, mais il vacille entre 4 et 6. Il y a aussi des dizaines de blessés.
Dans la matinée de mercredi 17 mai, les soldats saoudiens ont fermé par la force le dernier centre de défense civile qui restait à Awamiyat et ont interdit aux ambulances d’y entrer.
Ces évènements ont éclaté lorsque les habitants de cette localité se sont révoltés contre la décision de détruire le quartier historique d’al-Masourat, connu pour ses maisons antiques, sous prétexte de le réhabiliter.
Ils soupçonnent un plan destiné à les exiler de leur ville, d’autant qu’il leur est interdit depuis des dizaines d’années d’édifier de nouvelles constructions, horizontalement et verticalement, compte tenu de l’essor démographique.
Les mesures répressives se sont intensifées depuis qu’elle a été l’épicentre du mouvement de contestation qui a éclaté en 2011 dans la province d’al-Qatif pour réclamer des réformes politiques dans cette monarchie archaïque régie parla dynastie des Saoud depuis plus d’un siècle, et surtout pour solliciter des améliorations de leur niveau de vie.
Son guide religieux cheikh Nimr al-Nimr lequel avait mené ce mouvement usant de moyens exclusivement pacifiques a été exécuté.
Les deux dispensaires qui s’y trouvaient ont été fermés ainsi que plusieurs écoles, obligeant les enfants à se scolariser en dehors de la localité.
Source: Divers