Des médias iraniens ont diffusé ces derniers jours une vidéo du dirigeant charismatique de l’Unité d’élite al-Quds du corps des Gardiens de la révolution, le général Qassem Suleimani dans laquelle il donne son avis sur le nouveau prince héritier saoudien Mohammad Ben Salmane.
Ceci a eu lieu bien avant sa récente désignation, alors qu’il était encore un vice-prince héritier.
Il le qualifie « d’homme très pressé, qui voudrait renverser Mohammad Ben Nayef (l’ancien prince-héritier) et serait même prêt à tuer son père pour accéder au trône ».
Evoquant une médiation qui avait été proposée par la Russie entre l’Arabie saoudite et le pouvoir syrien, M. Suleimani rapporte les détails d’une rencontre entre le prince saoudien et un émissaire syrien dont il a pris connaissance de la bouche de ce dernier.
Après avoir pressenti une ambiance plutôt positive, ce dernier raconte lui avoir dit de s’unir ensemble afin de combattre Daech qui constitue une menace commune. Comme réponse de la part du prince saoudien, il aura : « ce n’est pas un sujet important. Nous pouvons éradiquer Daech et le front al-Nosra en un seul jour. Ne vous inquiétez-pas ». Sachant que ces deux groupes terroristes sont issus de la nébuleuse d’Al-Qaïda dont l’idéologie remonte au wahhabisme, religion d’état en Arabie saoudite.
Et Mohammad Ben Salmane de poursuivre ce à quoi il s’attend de la Syrie, toujours selon l’émissaire syrien cité par le général iranien : « vous avez un seul problème, celui de vos relations avec la République islamique d’Iran. Rompez vos liens, adoptez une position hostile, et tout cela prendra fin ».
Cette exigeance saoudienne avait également été évoquée une première fois par le journal libanais al-Akhbar. En juillet 2015, celui-ci a rendu compte d’une visite effectuée par le chef de la sécurité nationale syrienne, le général Ali Mamlouk en Arabie, au cours de laquelle il avait entendu ces mêmes sollicitations saoudiennes de la bouche de Mohamad ben Salmane en personne.
Source: Divers