Selon le quotidien américain, le New York Times, citant des responsables américains et des proches de la famille royale en Arabie Saoudite, dans la nuit du 20 Juin, soit la nuit du renversement du prince héritier Mohammed ben Nayef, un groupe de princes et de hauts responsables sécuritaires se sont réunis au palais de Safa, à la Mecque, suite à l’invitation du roi Salman qui a demandé à les voir.
Selon le quotidien , le timing n’était pas anodin. Il s’agissait du dernier jour du mois de Ramadan, où beaucoup de princes se réunissent à La Mecque avant de se rendre à l’étranger pour passer les vacances de la fête de Fitr.
Toujours selon le New York Times, on a prévenu Mohammad ben Nayef, avant minuit, que le roi souhaitait le voir. Il a alors été conduit vers une pièce où des fonctionnaires de la Cour royale lui ont confisqué son téléphone et ont exercé des pressions sur lui pour le forcer à renoncer à son statut de prince héritier et de ministre de l’Intérieur.
Le quotidien a souligné qu’au début Mohammed ben Nayef a refusé. Mais au fil des heures, sa résistance a faibli en raison de sa mauvaise santé, d’autant qu’il souffre d’un diabète et des séquelles de la tentative d’assassinat perpétrée contre lui en 2009. En fin de compte, il a fini par abdiquer.
Entre-temps, les responsables de la cour royale ont invité les membres de la Commission d’Allégeance et ordonné à certains d’entre eux d’affirmer que Ben Nayef ne peut plus devenir roi à cause de sa dépendance à certains médicaments qu’il consomme.
Le journal a indiqué que depuis la publication du rapport selon lequel Ben Nayef est en résidence surveillée, il existe de nombreuses indications que la transition du pouvoir s’est faite d’une façon sévère, contrairement à ce qui a été révélé au public.
Le journal a souligné qu’après sa destitution, Ben Nayef s’est rendu dans son palais, à Jeddah, où il lui est interdit de sortir. De même , Abdel Aziz Alhoireny, une des plus importantes personnalités de son équipe a été mis en résidence surveillée. C’était un personnage clé dans la relation sécuritaire avec les États-Unis.
Et le quotidien américain de conclure : »les responsables de la CIA ont exprimé leur inquiétude à la Maison Blanche des répercussions du renversement de Mohammed ben Nayef, et de la marginalisation d’Abdel Aziz Al-Hoireny et d’autres responsables de la sécurité, surtout concernant l’échange des renseignements entre les deux pays ».
Traduit par notre rédaction à partir du site Al-Alam.
Source: Médias