Imposer des sanctions contre le Venezuela n’est pas la solution pour résoudre la crise dans un pays qui manque de ressources alimentaires et de médicaments, a déclaré vendredi Idriss Jazairy, rapporteur spécial de l’Onu.
« Des sanctions ne feraient qu’aggraver la situation pour le peuple vénézuélien, qui souffre déjà de l’inflation catastrophique et du manque d’accès à la nourriture et aux soins », a dit Idriss Jazairy qui a enquêté sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme.
« J’exhorte tous les pays à éviter l’application de sanctions, sauf celles approuvées par le Conseil de sécurité de l’Onu, comme le prévoit la charte des Nations unies », a-t-il ajouté.
La tension politique et sociale au Venezuela est vive depuis quatre mois avec des manifestations quasi quotidiennes contre le pouvoir en place, qui ont fait plus de 125 morts.
La création et la désignation d’une Assemblée constituante dotée de vastes pouvoirs fin juillet est à l’origine de sanctions prises par les Etats-Unis, qui n’en reconnaissent pas la légitimité.
Les autorités américaines ont annoncé mercredi l’instauration de sanctions contre huit personnalités vénézuéliennes supplémentaires en raison de leurs liens avec le président Nicolas Maduro.
Les mesures prévoient le gel de leurs actifs aux Etats-Unis, l’interdiction de s’y rendre et interdisent aux Américains d’avoir des relations commerciales avec ces responsables.
Source: Avec Reuters