Le chef d’état-major israélien le général Gadi Eisenkot estime que le Hezbollah a acquis durant ces dernières années une expertise dans les combats qu’il ne faut pas prendre à la légère.
Lors d’un entretien avec le site d’information israélien Walla, dont des séquences ont été traduites par la télévision libanaise al-Mayadeen TV, il a expliqué que le Hezbollah « a obtenu un soutien d’attaque et s’est acquis des moyens de collecte d’information », et qu’il est « presqu’une armée avec des éléments et beaucoup de véhicules, comme une armée ».
Et de poursuivre : « le Hezbollah est l’ennemi qui nous préoccupe plus que tout autre ennemi autour de nous ».
Selon lui, « aussi bien le Hezbollah que le Hamas sont parfaitement conscients du cout qu’ils vont avoir à payer s’ils s’infiltrent dans les colonies israéliennes ».
Interrogé sur la bataille des jourouds sur la série montagneuse de l’Est du Liban lancée par le Hezbollah puis par l’armée libanaise pour en déloger les milices takfiristes Daech et le front al-Nosra il a dit : « Cette semaine, le chef de l’état-major libanais s’est targué d’avoir triomphé dans le Qalamoune et il a dit nous allons venir pour imposer notre responsabilité dans le sud ».
Selon Eisenkot, après les « déclarations agressives » du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, le Premier ministre libanaise Saad Hariri s’est rendu aux Etats-Unis où on lui a demandé d’imposer la responsabilité de l’Etat libanais.
Sur le plan irano-syrien, le général israélien a souligné qu’une concentration iranienne en Syrie serait « une mauvaise chose pour toute la région ».
« Nous avons informé que nous n’accepterons jamais une concentration iranienne à proximité d’Israël. Il s’agit d’un intérêt israélien clair qui sera défendu par les actes et non seulement par les paroles », a-t-il ajouté.
D’après lui , la menace centrale d’Israël provient de l’Iran, indiquant que « la demande israélienne d’éloigner les forces iraniennes de la Syrie est pour l’intérêt de la Syrie, des intérêts sécuritaires israéliens et de la stabilité régionale ».
Selon lui, il n’y a pas pour le moment des forces iraniennes ni du Hezbollah à proximité de la frontière avec le Golan occupé. « Nous avons informé que quiconque s’approche de la frontière avec Israël serait en danger », a-t-il averti.
« L’Iran se prend pour une puissance régionale,…, et c’est Israël qui devrait lui faire face pour l’empêcher de s’acquérir une puissance nucléaire et pour réduire l’influence iranienne dans la région », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, l’armée d’occupation israélienne a terminé un exercice d’entrainement de grande ampleur, le plus grand depuis les années 1990, mobilisant des dizaines de milliers de soldats pour une simulation de guerre contre le Hezbollah.