Ayant obtenu l’accès à des documents déclassifiés du Pentagone, The Guardian a décrit les conditions qui règnent dans les salles de torture d’une prison secrète des États-Unis en Afghanistan.
Des documents déclassifiés du Pentagone ont révélé de nouveaux détails sur des salles de torture d’un site secret de la CIA en Afghanistan, écrit The Guardian. Le journal britannique dresse un bref «portrait» d’une prison clandestine située près de Kaboul et ouverte en septembre 2002.
Il y avait 20 cellules à l’intérieur de cette prison, comme autant de boîtes de béton autonome, selon le journal. Dans 16 d’entre elles, les prisonniers étaient accrochés à une bague métallique dans le mur. Dans les quatre autres, conçues spécialement pour la torture par privation de sommeil, les prisonniers étaient attachés par les poignets à une poutre au-dessus de leur tête.
Les premiers utilisaient des seaux pour faire leur besoins, tandis que ceux qui étaient privés de sommeil portaient des couches. Quand il n’y en avait pas, les gardiens fabriquaient des couches artisanales avec du ruban adhésif ou laissaient les prisonniers nus.
Dans ces cellules sans chauffage central et sans éclairage, la musique hurlait 24 heures sur 24.
«L’ambiance était très bonne», aurait déclaré aux enquêteurs de la CIA John Jessen, le psychologue qui a conçu les techniques utilisées dans la prison. «Pénible, mais sûr.».
Ouvert en septembre 2002 et rempli à pleine capacité au bout d’un mois, le site alliait une planification minutieuse aux improvisations impulsives, écrit le journal se référant aux enquêteurs.
L’agence américaine a été forcée de déclassifier les documents secrets suite à une poursuite judiciaire engagée par des victimes de «l’interrogatoire renforcé», a noté The Guardian.
Source: Sputnik