La Turquie a visé des milices kurdes syriennes dans le nord du pays pour la seconde fois en deux jours, a rapporté samedi l’armée turque citée par l’agence officielle Anadolu.
Quelques 70 positions des Unités de protection du peuple kurde (YPG), branche armée du parti kurde syrien PYD, ont été visés vendredi, a déclaré l’armée dans un communiqué sans préciser s’il y avait des victimes parmi les rebelles kurdes.
Selon l’AFP, deux rebelles syriens, soutenus par Ankara, ont été blessés lors d’échanges de tirs contre des combattants de l’YPG, dans la ville syrienne de Jarabulus (nord).
Jeudi, l’armée turque avait annoncé avoir mené une série de frappes contre ces milices kurdes dans la région d’Alep affirmant avoir tué jusqu’à 200 combattants.
Ces milices kurdes syriennes sont appuyées par Washington dans la lutte contre la milice wahhabite takfirisre Daesh (Etat islamique-EI). Mais la Turquie, qui veut empêcher la constitution d’une région autonome kurde dans le nord de la Syrie à sa frontière, est contre la participation des milices kurdes à une telle opération.
Ankara a lancé le mois dernier une opération terrestre dans le nord de la Syrie. Officiellement, elle vise à soutenir les rebelles syriens, à chasser Daesh de la frontière, mais également les rebelles kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG, deux groupes considérés par Ankara comme étant des organisations « terroristes ».
Côté syrien, cette opération soulève des craintes sur des ambitions expansionnistes turques, d’autant que des forces turques occupent désormais des territoires syriens, mais aussi irakiens.
Sources: AFP; Al-Manar