L’émir de Koweït, médiateur entre le Qatar et ses adversaires arabes, s’est alarmé mardi d’une possible escalade de cette crise sans précédent dans le Golfe qui dure depuis près de cinq mois.
« Nous devons être conscients des risques d’escalade qui pourraient entraîner des interventions régionales et internationales aux conséquences désastreuses pour la sécurité du Golfe et de ses peuples », a déclaré cheikh Sabah al-Ahmed Al-Sabah à l’ouverture d’une nouvelle session du Parlement koweïtien.
Aucune perspective de solution n’est en vue, comme l’a constaté ce week-end le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson. « Il n’y a pas de signe fort indiquant que les parties sont prêtes au dialogue », a-t-il déclaré après s’être rendu en Arabie saoudite et au Qatar.
Le 5 juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l’accusant de soutenir le « terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran.
Le Qatar rejette ces accusations et dénonce une tentative de « mise sous tutelle » par le « quartet » arabe.
L’émir du Koweït, qui a tenté en vain depuis juin de résoudre la crise, a souligné devant le Parlement que la médiation de son pays était destinée à « empêcher un effondrement (du Conseil de coopération du Golfe – CCG), qui serait un effondrement du dernier cercle de coopération entre Arabes ».
Le CCG comprend l’Arabie saoudite, Bahreïn les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
Oman et le Koweït ne sont pas parties prenantes de la crise.
Source: AFP