Moscou a bloqué mardi un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’Onu proposant de proroger le mandat de la mission d’enquête sur les attaques chimiques en Syrie.
C’est la neuvième fois qu’elle oppose son veto pour empêcher une résolution qui peut nuire à la Syrie
Selon l’agence russe Sputnik, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution prorogeant le mandat de la mission de l’Onu et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée d’enquêter sur les attaques chimiques en Syrie.
La Bolivie aussi a fait comme Moscou. Alors que la Chine et le Kazakhstan se sont abstenus.
Le texte a été appuyé par 11 membres du Conseil de sécurité de l’Onu dont la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Réclamant que la décision sur la prorogation du mandat soit prise après la publication des résultats de l’enquête sur l’attaque à Khan Cheikhoun, programmée pour le 26 octobre, cette idée n’a pas été appuyée par le nombre requis des membres du Conseil de sécurité.
La représentante des États-Unis, Nikki Haley, a déclaré que Washington souhaitait obtenir la prorogation du mandat de la mission avant la présentation du rapport. Sachant que le mandat de la mission n’expire pas avant le 17 novembre.
L’ambassadeur russe Vasily Nebenzia a accusé les Etats-Unis et leurs alliés de demander un vote dans le but de « montrer du doigt et de déshonorer la Russie » et affirmé que les méthodes et « le manque de preuves » de la commission d’enquête sur l’incident de Khan Cheikhoun étaient « risibles ».
L’opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu’une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d’être à l’origine de la dispersion chimique.
Tout en affirmant avoir bombardé dans cette région un dépôt d’armements à l’aide de bombes traditionnelles, le commandement syrien a accusé les rebelles takfiristes et leurs alliés d’y avoir stocké des matières chimiques.
Sans attendre ni l’enquête ni ses conclusions, les États-Unis ont tiré 59 missiles de croisière Tomahawk contre la base militaire syrienne de Chaayrate, près de Homs, dans la nuit du 6 au 7 avril. Sous prétexte que les avions syriens qui ont bombardé Khan Cheikhoune ont décollé de là-bas.
Damas a rappelé n’avoir jamais utilisé les armes chimiques contre les civils ni les terroristes, soulignant que son arsenal chimique avait été retiré du pays sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
A l’instar de l’accusation des présumées armes de destruction massive brandie contre Saddam Hussein, et celle du présumé massacre des civils proférée contre le leader libyen Mouammar al-Kadhafi, le président syrien est son tour victime d’accusations proférées arbirairement et à propulsion, dans le but de le faire renverser.
Sachant que la Syrie fait partie de l’axe de la résistance qui affiche une opposition au projet occidentalo-sioniste au Moyen-Orient.