Selon le quotidien libanais al-Akhbar, les Etats-Unis auraient fermement réprimandé le ministre saoudien pour les Affaires du Golfe Thamer al-Sabhane pour son comportement sur le Liban.
Lors de deux rencontres séparées, avec le département d’Etat pour les Affaires étrangères en présence d’un représentant de la Sécurité nationale et celui de la Défense, les responsables américains auraient fait part à M. Sabhane que « son comportement au Liban est agressif » et « porte atteinte aux intérêts des Etats-Unis ».
Selon le journal libanais, les Etats-Unis estime que leurs intérêts au Liban ont largement été lésés voire même qu’ils sont en danger du fait que les saoudiens ont contribué à unifier les positions libanaises officielles sur l’affaire de Hariri, lequel dispose désormais du soutien de ses adversaires et de ses partisans.
Sachant qu’au début de l’éclatement de cette affaire avec la démission du Premier ministre le 4 novembre depuis Riyad, les Américains avaient salué les positions saoudiennes, d’autant qu’elles avaient été dictées par le gendre et conseiller du président américain, Jared Kushner qui a passé trois jours et nuits avec le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane pour concocter la démission de Hariri au Liban et la purge au sein du royaume.
Mais ils n’ont pas tardé à changer de position lorsqu’ils ont vu que leurs adversaires au Liban, en l’occurrence le Hezbollah et le président libanais, ont prôné un discours qui a fait l’unanimité auprès de larges pans de la population libanaise. D’autant plus que leurs alliés ont été fortement endommagés par cette affaire.
C’est ainsi que 5 jours après la démission aussi bien la Maison Blanche que le département pour les AE ont publié des communiqués soutenant le retour de M. Hariri en sa qualité de partenaire fiable.
Al-Akhbar a aussi rapporté, à la foi de sources proches de la famille des Hariri que le Premier ministre libanais va venir à Beyrouth dans les prochaines 48 heures pour y présenter sa démission auprès du président de la république. Ces sources ont indiqué ne pas savoir ce qu’il allait faire ultérieurement, rester au Liban, revenir en Arabie saoudite, ou se rendre en France. La prudence est toutefois de mise chez les Hariri, indique ces sources.