Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqgi, l’un des principaux négociateurs de l’accord nucléaire 5+1 a affirmé que « la communauté internationale doit se préparer à une possible sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire d’ici quelques jours » soulignant que « nous nous sommes préparés à tous les scénarios », a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
S’exprimant à la conférence sur la sécurité de Téhéran, intitulée « Mesures de sécurité pour l’Asie occidentale et le rôle de la République islamique d’Iran et des pays les plus éloignés de la région », M.Araqgi a déclaré que « l’accord nucléaire est une expérience réussie au niveau international, toutefois nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris le maintien ou l’annulation de l’accord nucléaire ».
Il a ajouté: »en cas d’annulation de l’accord nucléaire, la région risque dans son ensemble d’être sérieusement touchée ».
Et de poursuivre : »l’accord nucléaire a été une expérience réussie qui pourrait faire l’objet d’études élargies , car il représente la seule expérience de notre temps d’un règlement pacifique d’une crise et d’un différend qui a duré plus de 10 ans ».
M.Araqgi a indiqué que « le président des États-Unis a entrepris plusieurs mesures, l’année dernière pour annuler l’accord nucléaire. Il est fort possible qu’il annule l’accord nucléaire dans les prochains jours. Ce qui nuira à la région et à la communauté internationale et nous devons nous y préparer ».
Le vice-ministre des Affaires étrangères a conclu que « si les pays européens tiennent à préserver l’accord nucléaire, ils devraient prendre des mesures spéciales pour inciter leurs entreprises et leurs banques à opérer en Iran ».
Pour sa part , le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Qassemi a affirmé lors d’une conférence de presse, que « si les USA sortent de l’accord nucléaire, la réponse de l’Iran sera appropriée et lourde (…) les États-Unis vont certainement le regretter ».
Selon M. Qassemi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Zarif, doit se rendre en Europe d’ici à la fin de la semaine pour des consultations avec ses homologues français, allemand et britannique et Federica Mogherini, représentante en chef de la diplomatie européenne.
M. Zarif a démenti les informations selon lesquelles les discussions allaient porter sur les récents troubles qui ont fait 21 morts en Iran en les qualifiant de « sans fondement ».
« Nous sommes convenus, vu l’importance de l’accord nucléaire et la politique destructive des Etats-Unis, d’avoir des consultations entre l’Iran et les trois pays européens », a déclaré M. Zarif.
La date et le lieu éventuel de la rencontre restent à préciser.
Zarif : la région de l’ouest de l’Asie est confrontée à l’une des plus difficiles périodes de son histoire
Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, M.Zarif a affirmé au cours de la Conférence sécuritaire de Téhéran que « la région de l’ouest de l’Asie est confrontée à l’une des plus difficiles périodes de son histoire »selon ISNA.
M.Zarif, a souligné que « le mouvement extrémiste violent qui a mis cette région dans l’une de ses plus dangereuses et destructives ères est en déclin ».
M. Zarif a estimé que « bien que le groupe terroriste Daech et d’autres groupes terroristes ont subi de grandes défaites pendant ces deux dernières années et le projet de califat de Daech a été stoppé, sauf que l’organisation de la terreur de Daech et d’autres groupes takfiristes sont encore actifs. Et donc, la poursuite de la lutte contre ces idéologies dangereuses en Syrie et en Irak, l’opposition et la résistance fen vue d’empêcher l’influence et la propagation de l’extrémisme religieux dans de nouvelles régions, la destruction complète de l’origine de cette pensée et l’arrêt des ressources financières des extrémistes doivent être en priorité de tout ».
« Raviver le respect des frontières nationales et du système Etat-nation qui sont pris pour cible par des groupes terroristes et certains mouvements takfiristes doit être une priorité, car la poursuite de la situation actuelle n’aura pour conséquence que la tension et l’instabilité », a conclu M. Zarif.
Source: Médias