En Allemagne, pays fortement soumis au diktat sioniste, du fait du harcèlement à l’holocauste dont il fait l’objet pour son passé nazi, l’assimilation entre sionisme et antisémitisme est de vigueur.
Surtout depuis l’avènement des réfugiés musulmans qui pourraient afficher des prises de positions antisionistes. Comme certains l’ont fait au lendemain de la reconnaissance par le président américain Donald Trump de la ville sainte d’Al-Quds occupée comme capitale de l’entité sioniste.
Le 6 janvier dernier, le journal Die Welt a révélé que le parti de la chancelière allemande Angela Merkel, la CDU et son alliée la CSU comptent présenter devant le Bundestag un projet de loi instaurant une nouvelle réglementation afin de faciliter l’expulsion des immigrés qui exprimeraient des idées antisémites.
«L’acceptation sans restriction de la vie juive» est un «critère pour une intégration réussie», est-il ainsi écrit dans le document qu’a pu consulter Die Welt, rapporte le site francophone du média russe RT.
«Quiconque rejette la vie juive en Allemagne ou conteste le droit d’Israël à exister ne peut avoir sa place dans notre pays», est-il encore précisé.
Force est de constater que l’antisionisme et l’antisémitisme sont mis dans le même bain.
Ces derniers mois les milieux pro israéliens en Europe s’attellent pour faire voter des lois qui placent sur le même pied d’égalité l’antisionisme et l’antisémitisme, en le sanctionnant.
Des demandes ont été faire par le Crif auprès du président français Emmanuel Macron, qui ne leur a pas encore donné satisfaction.
En Allemagne, le processus de pénalisation semble être amorcé, au lendemain des manifestations de protestation contre la décision de Trump, au cours desquels les manifestants ont brûlé le drapeau israélien.
Certains manifestants auraient scandé des slogans anti juifs aussi, selon des médias allemands. Une assimilation que les mouvements de résistance palestiniens et libanais, dont le Hezbollah, rejettent, assurant que le problème avec Israël est d’ordre national, du à l’occupation et non pas aux différences de religion ou d’ethnie.
Or, le gouvernement allemand est aussi tombé dans le piège de cette confusion malsaine, en voulant les condamner.
« Des slogans ont été scandés lors de certaines manifestations ce week-end (dans des villes allemandes), des drapeaux (israéliens) ont été brûlés, des insultes honteuses contre l’Etat d’Israël et les Juifs ont été proférées », avait alors déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert. Sans oublier d’exprimer « sa honte ».
Inutile de dire que l’injustice infligée au peuple palestinien par la décision de Trump, entre autre, n’aura pas droit à une telle compassion germaine.
Plus est-il que le texte proposé au parlement allemand « condamne l’appel au boycott des entreprises et des biens israéliens», tel que défendu par le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions).
Ce mouvement qui soutient pacifiquement la cause du peuple palestinien dont la patrie a été usurpée par les sionistes proteste notamment contre l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens en appelant au boycott économique, politique, dans l’enseignement et autres. A l’instar du mouvement amorcé contre l’apartheid en Afrique du sud.
Or, il fait l’objet de menaces d’interdiction par de nombreux gouvernements et partis politiques occidentaux qui plient sous les pressions des instances pro israéliennes.
Soutenir les Palestiniens en les privant de tous les moyens de restituer leurs droits et leur patrie, aussi bien la résistance que le boycott, revient à les condamner à mort. Un constat qui ne devrait pas échapper à la raison allemande…