Manifestement, des divergences ont fait surface entre les différentes factions de la résistance palestinienne, à la veille de la tenue de la réunion extraordinaire du comité central de l’OLP, organisé le dimanche 14 janvier à Ramallah, à laquelle le consul américain devrait participer.
Celui-ci devrait discuter de la stratégie à suivre pour faire face à la décision du président américain Donald Trump de reconnaitre Israël comme capitale d’Israël. Une décision encore plus dangereuse qu’elle intervient dans un contexte régional dans lequel de plus en plus d’Etats arabes normalisent avec l’entité sioniste.
Il n’est pas question pour l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’admettre un Etat juif en Palestine, a affirmé l’une des composantes de l’OLP, le Front Démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) , dans un communiqué publié au nom du Comité exécutif de l’OLP.
« L’organisation palestinienne rejette les diktats imposés par le gouvernement de Donald Trump au peuple palestinien en coordination avec le régime d’Israël », est-il aussi inscrit dans le texte.
Il a aussi affirmé qu’elle rejette toutes les solutions de transition et par étape ou solution d’un État avec des frontières provisoires.
Dans son texte, le comité exécutif de l’OLP a demandé aussi à tous les pays ayant reconnu Israël de reconnaître l’État palestinien, réclamant la tenue d’une réunion internationale sous l’auspice des Nations unies et des institutions internationales afin de garantir la formation d’un État indépendant palestinien.
Autre revendication présentée pour le Comité central (CC), la suspension de la coordination sécuritaire entre l’AP et Israël, laquelle permet à la première entre autre de traquer les résistants et de les capturer.
Le Jihad islamique et le Hamas ne participent pas
Pour leur part, ni le le mouvement Hamas ni le Jihad Islamique ne vont participer à la rencontre du CC.
« L’OLP devrait mettre au point une stratégie globale qui puisse permettre « une sortie des accords d’Oslo, l’élimination de la reconnaissance d’Israël et le soutien à la résistance, y compris à la lutte armée », a réclamé le Jihad islamique dans un communiqué parvenu à la télévision satellitaire libanaise al-Mayadeen TV.
Selon lui, il ne peut participer pas à la réunion du Comité central, tant que l’AP continue de punir la bande de Gaza et de traquer les résistants en Cisjordanie occupée.
Une autre composante de l’OLP, le Front populaire pour libération de la Palestine (FPLP), a quant à elle menacé de se retirer de la rencontre si le consul américain est présent.
« Lorsqu’il y aura des décisions sérieuses pour affronter les affornts israéliens, nous serons prêts à y participer à la réunion », a dit pour al-Mayadeen son responsable médiatique Anwar Raja.
On ne sait pas encore la décision finale du FPLP.
Le Fatah soutient toutes les formes de résistance
Selon un haut responsable du Fatah, Jamal Hwel a pour sa part affirmé pour al-Mayadeen TV que « nous traversons une étape sensible et nous souhaitions que le Hamas et le Jihad islamique soient présents », à la réunion du Comité central.
Il a confié aussi qu’un grand courant au sein de son organisation était favorable à la suspension de la coordination sécuritaire entre l’AP et l’entité sioniste.
Selon lui, le Fatah soutient toutes les formes de résistance contre l’occupation israélienne.
« Il est indispensable pour toutes les factions de la résistance palestinienne de formuler une stratégie commune et pour ce faire de se rencontre à huit-clos », a-t-il insisté aussi.
Samedi 13 janvier, Oussama al-Qawassimi , le porte-parole du Fatah, le mouvement de Manmoud Abbas, a précisé pour la télévision russe RT que la réunion du Comité central de l’OLP ce dimanche acquiert une grande importance.
Il est prévu que le chef de l’Autorité palestinienne y prononce un discours sur les récentes évolutions sur le statut d’al-Quds, indique l’agence palestinienne proche de l’AP, Wafa.
Source: Divers