Le centre de recherches américain Belfer auprès de l’Université Harvard propose à l’administration Trump d’exploiter les récents troubles dans certaines villes d’Iran afin de mener les cours de brut vers une réduction et de porter, ainsi, atteinte à l’économie iranienne.
« Les revenus issus du pétrole sont les revenus les plus fragiles de l’Iran. Il faut donc opter pour des stratégies à court terme et à long terme en vue de réduire les cours de brut sur les marchés mondiaux. Les États-Unis peuvent, voire doivent, faire pression sur le gouvernement iranien en portant atteinte à ses revenus pétroliers, étant les plus fragiles, pour ainsi soutenir la « voix des Iraniens qui réclament la liberté ».
La stratégie à adopter devra comprendre des facteurs à long terme et à court terme, aboutissant à une dégringolade des cours de brut. Puisque 80% du budget de l’État iranien est assuré par les exportations des produits pétroliers, le moyen le plus rapide et le plus sûr de renverser ce gouvernement est d’élargir le conflit. L’Iran a besoin d’un pétrole qui coûte 130 dollars le baril pour équilibrer son budget. Mais pour le bien du peuple iranien et la stabilité mondiale, il faut que Washington l’en empêche et prenne les devants. »
Belfer a ensuite avancé quatre suggestions pour faire chuter les cours de brut: « Primo, il faut suspendre l’accord temporaire qu’ont signé l’Arabie saoudite et la Russie pour réduire leur production de brut. Secundo, les États-Unis devront continuer leurs efforts destinés à augmenter leur production de brut via l’extension des opérations d’extraction offshore et la construction de nouveaux oléoducs et installations. Ces initiatives pourront contribuer à la chute des cours de brut à moins qu’ils soient assortis de mesures à court terme. Tertio, les États-Unis devront sceller un accord avec l’Arabie saoudite et ses alliés arabes et leur demander de donner un coup de pouce à leur production de pétrole pour ainsi réduire d’au moins 10 dollars le prix du pétrole par baril.
En outre, puisque Téhéran ne bénéficie ni des investissements, ni des technologies locales nécessaires pour augmenter sa production et ses exportations pétrolières, les signataires dudit accord devront convaincre les compagnies pétrolières, souhaitant investir dans l’industrie pétrolière iranienne, de renoncer à leurs desseins.
Quarto, puisque l’Iran n’a pas accès aux marchés financiers internationaux et que les banques américaines voient un haut risque dans tout investissement en Iran, ce dernier compte sur les banques européennes et occasionnellement sur celle de l’Asie.
Or, l’administration Trump n’aura qu’à lancer une mise en garde aux banques européennes et asiatiques, disant que leur accès aux marchés américains serait limité, en cas de coopération avec l’Iran. »
Source: Press TV