Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé vendredi dans un discours être candidat à un deuxième mandat, lors de l’élection présidentielle de mars 2018.
« Je vous annonce en toute honnêteté et transparence (..) et en espérant que vous l’accepterez, ma candidature pour le poste de président de la République », a-t-il dit dans ce discours prononcé lors d’une conférence pour détailler les réalisations de sa présidence et retransmis en direct par la télévision publique.
Les aspirants à la présidentielle ont jusqu’au 29 janvier pour enregistrer leur candidature.
A ce titre, un ancien chef d’état major égyptien a annoncé qu’il allait se présenter face à l’ancien maréchal et actuel président Abdel Fatah al-Sissi pour l’élection présidentielle prévue en mars et jugée « perdue d’avance » par l’opposition.
Le général à la retraite Sami Anan a annoncé sa candidature quelques heures après la confirmation par le président Sissi de sa volonté de briguer un second mandat.
Dans une vidéo partagée sur Facebook, M. Anan a dit vouloir corriger « les mauvaises politiques » menées depuis la destitution par M. Sissi, alors chef de l’armée, de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi à l’été 2013.
Selon lui, l’Egypte fait face à de multiples défis après des années de troubles, parmi eux la détérioration des conditions de vie et l’insurrection jihadiste dans la péninsule du Sinaï, dans l’est du pays.
Le général à la retraite a dit s’être déjà entouré d’une équipe pour soutenir sa candidature, composée notamment d’Hicham Geneina, ex-président de l’Autorité de contrôle des comptes publics, démis de ses fonctions par M. Sissi en 2016 après la publication d’un rapport sur le coût de la corruption publique.
Chef d’état major de l’armée égyptienne de 2005 jusqu’à sa mise à l’écart par M. Morsi en 2012, M. Anan pourrait attirer les voix des nostalgiques de la relative stabilité de l’ère Moubarak, selon des observateurs.
Le patron du club Zamalek de football, Mortada Mansour, a récemment annoncé son intention d’être candidat.
L’ex-Premier ministre Ahmed Chafiq, qui avait annoncé son intention de se présenter depuis les Emirats arabes unis, s’est rétracté début janvier à son retour au Caire.
L’opposant et avocat des droits de l’Homme Khaled Ali a lui lancé sa campagne mais un procès contre lui laisse planer l’incertitude sur sa candidature.
Le neveu de l’ex-président Anouar El-Sadate, Mohamed El-Sadate, devenu une voix dissidente, a annoncé qu’il ne sera pas candidat, jugeant le climat non propice pour un scrutin libre.
La campagne présidentielle doit débuter officiellement le 24 février et finir le 23 mars.
Selon l’Autorité nationale des élections, le premier tour de la présidentielle aura lieu du 26 au 28 mars et un second tour se tiendra, si besoin, du 24 au 26 avril.
Il s’agira du troisième scrutin présidentiel depuis la chute en 2011 du régime de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire.
Source: AFP