Après deux jours de tensions, exacerbées par la brouille qui a éclaté entre le mouvement Amal et le Courant patriotique libre (CPL) et surtout par le refus du chef de ce dernier, Jebrane Bassil de s’excuser, les choses pourraient paradoxalement aller vers un règlement.
Et Israël y serait pour quelque chose.
Dernière évolution ce jeudi soir 1er février, le chef de l’Etat Michel Aoun a appelé par téléphone le président de la Chambre Nabi Berri (et chef d’Amal). Ils devraient se rencontrer le mardi prochain pour discuter des dernières menaces israéliennes, a indiqué son bureau de presse. M. Aoun est également le fondateur du CPL, dont le chef Jebrane Bassil est aussi son gendre.
Pourtant ces dernières heures, les choses ont risqué de glisser vers une confrontation entre les deux partis. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des jeunes à bord d’une voiture ont ouvert le feu dans un quartier à majorité chrétienne, situé à proximité de la banlieue sud. Des rumeurs sur la Toile se sont empressées d’accuser le mouvement Amal, alors que des sources de ce dernier ont imputé les tirs aux jeunes du quartier chrétien.
Quqleus heures auparavant, durant la Rencontre du mercredi dans son salon au Parlement, M. Berri s’était diamétralement démarqué de « ceux qui descendent dans les rues et portent atteinte aux gens ».
« Ils n’ont rien à voir avec le mouvement. Ils ne nous représentent pas », a-t-il taclé. Avant de s’excuser pour eux.
« Je m’excuse pour tous ceux qui ont agi dans les rues. Quiconque commet ces actions n’a rien à voir avec le mouvement (Amal, ndlr). Il lui nuit ainsi qu’à tous les Libanais », a-t-il dit aussi.
Quoique l’excuse de M. Bassil tarde à venir, le Hezbollah, qui a dans un premier temps soutenu le mouvement Amal, surtout que l’insulte adressée au chef du Parlement ne peut être admissible, semble avoir entamé ses efforts de médiation entre les deux partis, tous deux ses alliés. Il ne lui a pas fallu trop longtemps pour qu’ils portent leurs fruits.
« Les défis qui se présentent devant nous nécessitent que nous tournions la page de ce qui s’est passé récemment et d’œuvrer pour l’intérêt du Liban », a dit le président Aoun ce jeudi soir.
En fait, les déclarations faites mercredi par le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman selon lequel le bloc 9 du champ gazier maritime libanais appartenait à Israël ont totalement bouleversé la donne.
Elles ont soudé les Libanais .
Source: Divers