En tournée au Moyen-Orient le chef du département américain Rex Tillerson se permet de distribuer ses diktats et ses évaluations.
Durant sa visite en Jordanie, allié docile des USA au Moyen-Orient, M. Tillerson dit que le Hezbollah fait partie du processus politique au Liban.
Compte tenu de l’animosité que Washington nourrit pour le parti de la résistance libanaise, et des mesures hostiles prises par son administration contre lui, ces propos sont certes bien suspects. Leur réel objectif reste à scruter.
En outre, lors d’une conférence de presse avec son homologue irakien, il a appelé l’Iran à se retirer et à retirer ses forces de la Syrie, affirmant que son pays était très gêné par le face-à-face entre l’Iran et Israël.
Son appel relève d’une ingérence ingrate dans les affaires syriennes, d’autant que sa présence dans ce pays ne s’adosse sur aucune légitimité ni syrienne ni internationale.
« La présence iranienne en Syrie s’est faite à la demande du gouvernement syrien », lui a riposté sans tarder le conseiller du guide suprême pour les questions internationales Ali-Akbar Welayati, selon l’agence iranienne Isna.
Et de poursuivre : « ce sont ceux qui se trouvent en Syrie sans autorisation de son gouvernement légitime qui devraient se retirer et non pas l’Iran », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine a évoqué un plan pour la paix qui a été confectionné durant ces six derniers mois.
S’agissant de l’annonce faite par le président américain de reconnaitre la ville sante de Jérusalem Al-Quds comme capitale d’Israël, Tillerson a prétendu que Donald Trump avait convenu que les frontières finales d’Al-Quds devraient être convenues entre les deux protagonistes.
Des propos peu fiables alors que les Etats-Unis ferment les yeux devant l’expropriation par l’entité sioniste des propriétés des Palestiniens pour les transformer en colonies israéliennes à la place.