L’une des raisons qui explique l’absence du général Asiri et ses conférences de presse est que l’intéressé n’a plus rien à défendre : la guerre au Yémen s’enlise pour une multitude de dysfonctionnement liée à l’action militaire de de la coalition saoudienne.
Il y a trois ans, quand Riyad a déclenché sa guerre contre le Yémen, le général Ahmad Hassan Mohammad Asiri ne cessait d’organiser des conférences de presse où il faisait le point sur la situation. Or, le général est totalement disparu de la circulation, surtout depuis que Turki Ben Saleh al-Maleki l’a remplacé au poste de porte-parole de la coalition militaire saoudienne, note le journal Al-Masry Al-Youm.
Imitant le Pentagone, le général organisait des conférences de presse quotidiennes. Ainsi il apparaissait devant un grand écran et faisait un décryptage complet des raids menés contre le Yémen. Trop confiant, il affirmait même que la guerre ne durerait que quelques semaines et que la coalition saoudienne mettrait fin à l’existence des Houthis.
« Or, trois ans après, motus et bouche cousu! Le général Asiri n’est plus présent sur la scène médiatique et se fait remplacer par le colonel al-Maleki qui apparaît de temps en temps et ne fait que réciter les communiqués qui font part du mécontentement du régime saoudien des missiles balistiques yéménites qui prennent pour cible les bases militaires ainsi que les aéroport saoudiens.
Pourquoi? Puisque l’armée saoudienne n’a plus rien à dire dans le cadre d’une guerre qu’elle a totalement perdue : trois après le début de la guerre, les Houthis contrôlent Sanaa en dépit de lourds bombardements quotidiens. Pire, les forces yéménites se sont dotés d’un pouvoir balistique capable de toucher le sol saoudien. Au sol, les forces yéménites combattent Riyad dans les villes du sud saoudien. Asiri ferait donc mieux ne plus s’afficher à l’écran ».
Source: Press TV