Nouvelle démission à la Maison-Blanche: Tom Bossert, conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, a décidé de quitter son poste, a annoncé mardi l’exécutif américain.
« Le président remercie Tom pour son engagement pour la sécurité de notre grand pays », a indiqué Sarah Sanders, porte-parole du président américain, dans un bref communiqué qui intervient après une cascade de départs au cours des derniers mois qui alimentent l’impression de chaos régnant à la Maison-Blanche.
Son départ soudain intervient au lendemain de l’arrivée de John Bolton à la tête du Conseil de sécurité nationale (NSC), en remplacement de H.R. McMaster, remercié par le président américain.
En première ligne dans la réponse aux catastrophes naturelles ou la lutte contre les cyberattaques, Tom Bossert était aussi impliqué dans la lutte anti-terroriste.
Son départ intervient au moment même où le président américain laisse planer la menace d’une intervention militaire en Syrie.
Interrogé dimanche sur ABC sur la réaction américaine après une mise en scène chimique dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle aux portes de la capitale syrienne, Tom Bossert avait évoqué l’option militaire.
Trump laisse planer une menace sur le procureur spécial Mueller
Par ailleurs, la Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump avait le pouvoir de limoger Robert Mueller, faisant planer une menace sur le devenir de ce procureur spécial dont l’enquête se rapproche chaque jour un peu plus du Bureau ovale.
Le limogeage de M. Mueller, qui enquête sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump et la Russie, est considéré comme une ligne rouge par nombre d’élus des deux bords et provoquerait une déflagration politique.
Mais le sujet ne semble désormais plus complètement tabou au 1600 Pennsylvania avenue.
« Nous avons été informés du fait que le président avait tout à fait le pouvoir de prendre cette décision », a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, semblant indiquer qu’une telle hypothèse était au moins à l’étude au sein de l’équipe Trump.
Interrogé lundi sur cette éventualité, le magnat de l’immobilier avait volontairement laissé planer le doute.
« Nous verrons ce qui va se passer », avait-il répondu. « Beaucoup de gens ont dit: +Vous devriez le limoger+ », avait-il ajouté.
Nommé à la tête du FBI en 2001 par le président républicain George W. Bush, Robert Mueller avait été reconduit à ce poste par le président démocrate Barack Obama. Lors de sa nomination en mai 2017 comme procureur spécial, il a été salué par nombre de poids lourds républicains pour sa rigueur et son intégrité.
Le FBI perquisitionne les bureaux de l’avocat de Trump
Cette prise de position de la Maison Blanche intervient au lendemain d’une perquisition spectaculaire de la police fédérale (FBI) dans les bureaux et au domicile de l’avocat personnel de M. Trump, Michael Cohen, qui a provoqué la colère présidentielle.
« C’est une honte ! C’est une véritable honte ! C’est une attaque contre notre pays », avait lancé le président septuagénaire, dans une colère froide telle qu’on n’en avait jamais vu depuis son arrivée au pouvoir.
« Le président a été clair: il pense que cela va trop loin », a martelé mardi sa porte-parole.
Fidèle défenseur de Donald Trump, Michael Cohen a passé plusieurs années en tant qu’avocat principal de la Trump Organization, et c’est lui qui a payé une actrice de films X connue sous le nom de « Stormy Daniels » pour taire une liaison présumée avec le président.
L’avocat a admis en janvier avoir versé 130.000 dollars à l’actrice dans le cadre d’un accord de confidentialité, quelques jours avant le scrutin présidentiel. Il a assuré que cette somme venait de ses fonds propres et non de l’argent de la campagne.
Interrogé par CNN, l’avocat a souligné que cette perquisition était un développement qui le plaçait dans une position inconfortable, se gardant de réaffirmer sa loyauté à Donald Trump.
« Je mentirais si je disais que je n’étais pas (inquiet). Ai-je besoin de cela dans ma vie ? Non », a-t-il lancé, tout en refusant de s’exprimer sur le fond du dossier.
Source: Avec AFP