Un nouvel accord d’évacuation des miliciens du groupe terroriste pro saoudien Jaïsh al-Islam de la ville de Doumeir près de Damas a été conclu mardi avec le gouvernement syrien, selon l’agence syrienne officielle Sana.
L’accord porte sur la sortie de « près d’un millier de combattants » de Doumeir, située dans la région du Qalamoune, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la capitale syrienne, précise l’agence officielle Sana.
60 d’entre eux ont demandé une régularisation de leur statut, et de jouir de l’amnistie présidentielle pour rester sur place.
Alors que les autres miliciens de Jaïsh al-Islam vont devoir quitter le secteur pour se rendre à Jarablos, territoire rebelle dans le nord syrien, souligne l’agence officielle, précisant que la faction takfiriste proche des thèses wahhabites a commencé à « rendre ses armes lourdes et moyennes ».
Doumeir, à l’instar d’autres localités près de Damas, faisait jusqu’à présent l’objet d’un accord dit de « réconciliation », qui permet le maintien des rebelles sur place en échange d’un cessez-le-feu. En contrepartie, les autorités autorisent l’entrée d’aides et de marchandises.
Les rebelles de Jaïsh al-Islam ont été les derniers à évacuer leur enclave dans la Ghouta orientale, la ville de Douma.
Leur évacuation s’était achevée le samedi 14 mars, le jour de l’offensive occidentale tripartite contre la Syrie.
« Après avoir conquis l’ensemble de la Ghouta orientale, le régime tente de se débarrasser de tous les rebelles dans les environs de Damas pour garantir la sécurité de la capitale », affirme le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
L’objectif est aujourd’hui « de transformer ces accords de réconciliation en accords d’évacuation », souligne-t-il, précisant que des négociations sont en cours, pour appliquer le même accord à d’autres localités du Qalamoune.
Selon l’AFP, les forces gouvernementales s’apprêtent, en parallèle, à reprendre les dernières poches tenues par la milice wahhabite terroriste Daech (Etat islamique-EI) dans le sud de Damas, où des renforts militaires ont été envoyés au cours des dernières semaines.
L’EI y contrôle depuis 2015 la majeure partie du camp palestinien de Yarmouk, ainsi que certains secteurs des quartiers Hajar al-Aswad, Tadamon et Qadam.