Le maire israélien de Jérusalem AlQuds occupée a laissé planer la menace de détruire des maisons palestiniennes construites sans permis des autorités d’occupation à l’est de Jérusalem occupée, en cas de démantèlement d’une colonie sauvage en Cisjordanie occupée.
Le maire, Nir Barkat, membre du parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a exprimé cette position dans un courrier, consulté lundi par l’AFP, en réaction à une décision de la Cour suprême israélienne.
La Cour a ordonné l’évacuation au plus tard le 25 décembre de la colonie d’Amona où sont installées une quarantaine de familles de colons israéliens sur des terres privées appartenant à des Palestiniens près de Ramallah en Cisjordanie occupée.
Pour la communauté internationale, toutes les colonies, autorisées ou non par les autorités d’occupation, sont illégales.
Mais le maire de Jérusalem occupée est opposé à la destruction de la colonie d’Amona.
Ir Amim, une ONG israélienne opposée à la colonisation de Jérusalem-Est où plus de 200.000 colons israéliens se sont installés a dénoncé les menaces du maire.
« Ce sont des propos scandaleux de quelqu’un qui tente de promouvoir sa carrière politique sur le dos des habitants de Jérusalem », a affirmé à l’AFP Yehudit Oppenheimer, dirigeants d’Ir Amim. Selon elle, Nir Barkat aspire à devenir un des leaders nationaux du Likoud et « pour cela il pense que tout lui est permis ».
« Il n’a d’ailleurs pas attendu l’application de la décision de la Cour suprême concernant Amona pour passer à l’action », a-t-elle déploré affirmant que les autorités ont détruit 166 constructions palestiniennes à l’Est de Jérusalem occupée, deux fois plus que durant la même période de l’an dernier.
Source: Agences