L’ex-mufti du Liban cheikh Mohamad Rachid Qabbani a décrété une fatwa appelant au jihad pour libérer la Palestine.
S’exprimant lors d’un point de presse ce mercredi 15 mai à Beyrouth, il a assuré « qu’aucun Etat arabe ne détient un droit de propriété sur la Palestine pour renoncer à la Palestine ».
« Je renouvelle mon décret religieux selon lequel la Palestine est un territoire arabe et musulman occupé par les Juifs depuis 1948… et je rappelle que ni les Palestiniens, ni les Arabes ni les Musulmans ne peuvent capituler ni se réconcilier avec les occupants », a-t-il ajouté.
La position de l’ex-mufti s’adresse sans aucun doute à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes Unis qui donnent des signes de normalisation avec l’entité sioniste et expriment des positions allant dans le sens du Deal du siècle voulu par le président américain Donald Trump. Il s’agit du règlement du conflit palestino-israélien au détriment des droits du peuple palestinien. Il est entré en exécution par le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem al-Quds occupée, dans le cadre de la reconnaissance de la ville sainte comme la capitale d’Israël.
« Tous les accords conclus avec les occupants sont des accords illégitimes », a martelé cheikh Qabbani selon lequel « la Palestine est une terre arabe occupée par la sionistes et sa libération est un devoir religieux pour son peuple et tous les Musulmans ».
Et cheikh Qabbani de conclure : « Tous les Arabes et les Musulmans devraient soutenir le peuple palestinien pour libérer sa terre et les sacro-saints islamiques et non islamiques ».
Cette position intervient deux jours après la massacre perpétré par Israël dans la bande de Gaza, lors que les soldats israéliens ont ouvert le feu sur des dizaines de milliers de jeunes palestiniens, venus à la frontière manifester et protester contre le transfert de l’ambassade us à Al-Quds. 62 Palestiniens ont été tués et 2700 blessés.