Les présidents français et russe ont réitéré la nécessité du maintien du Plan global d’action conjoint. Macron souhaite que les sociétés de l’UE puissent poursuivre leurs activités en Iran.
Les deux présidents russe et français se sont entretenus hier, jeudi 24 mai, à Saint-Pétersbourg, de l’accord nucléaire signé avec l’Iran en 2015. Le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé sa détermination à s’en tenir à l’accord, rappelant que la Russie « n’avait jamais approuvé des sanctions unilatérales et n’en avait jamais mis en œuvre ».
Après cette rencontre qui a duré plus de deux heures, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont donné une conférence de presse lors de laquelle ils ont évoqué de nouvelles négociations avec l’Iran. Pour le président russe, il est possible de discuter du programme des missiles balistiques de l’Iran, de sa politique dans la région et des activités nucléaires après 2025 et qu’il fallait pour cela obtenir, tout d’abord, l’approbation des partenaires iraniens. Ce qu’il a jugé, pourtant, possible tenant compte des négociations préliminaires avec l’Iran.
Emmanuel Macron a essayé de profiter de cette première visite en Russie, à l’occasion du Forum international économique de Saint-Pétersbourg pour régler les divergences avec son homologue russe. Sans aborder des sujets délicats tels que l’affaire Skripal ou les frappes aériennes contre la Syrie, après la présumée utilisation par Damas d’armes chimiques, Macron a opté pour des discussions sur l’accord nucléaire avec l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord, échanges qu’il a ensuite jugés « plus longs que prévu, mais fructueux ».
Le président français qui a affirmé partager l’opinion de son homologue russe concernant le maintien de l’accord, l’a qualifié d’ « utile pour la sécurité de la région ». Il a souhaité « que l’ensemble des signataires restent dans l’accord et le préservent ».
«Je souhaite aussi que nous puissions travailler avec toutes celles et ceux qui y ont intérêt pour que cette efficacité soit pleine et entière et que nos entreprises puissent aussi trouver des solutions pragmatiques avec d’autres pays et d’autres entreprises qui ont intérêt, comme certaines entreprises l’ont fait d’ailleurs ces derniers jours, pour préserver leurs intérêts lorsqu’elles sont très exposées aux États-Unis, au marché américain, mais qu’on puisse garantir à l’Iran la viabilité des projets qui ont été lancés », a dit le président français.
« Il importe que le processus engagé de non-prolifération puisse se poursuivre. La France est disposée à aider dans un cadre multilatéral, je souhaite que ce ne soit qu’une péripétie. Je souhaite que l’Iran reste pleinement engagé dans l’accord nucléaire et ne reprenne aucune activité », a précisé Emmanuel Macron qui a, d’ailleurs, reconnu le respect de l’Iran dans ce domaine, tenant compte des dernières informations fournies par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur le nucléaire iranien qui allaient, pour reprendre les termes exacts d’Emmanuel Macron « dans la bonne direction » et qui étaient donc « réconfortantes ».
Macron a, toutefois, repris ses exigences en disant qu’il est nécessaire de compléter cet accord en négociant avec l’Iran sur son programme nucléaire après 2025, son programme balistique et son rôle au Moyen-Orient.
Source: PressTV