Des journalistes russes ont été autorisés à rentrer dans un laboratoire secret de la Défense où des scientifiques testent la solidité des navires devant rejoindre la Marine russe. Les modèles des navires sont conçus en bois, en métal et en plastique tandis que les essais, réalisés par les chercheurs, aident à évaluer les capacités des modèles.
«La précision de chaque modèle est absolue. Le modèle peut être fait dans une échelle différente. Par exemple, 1:20 ou bien 1:40», explique le chef de projet, Vyatcheslav Magarovsky.
Pour expliquer aux journalistes comment se déroulent les tests, les chercheurs ont montré comment toute sorte de tempêtes et d’ouragans s’abattent sur les prototypes des navires.
Les chercheurs peuvent également choisir des options différentes concernant les courants, les vagues et les vents.
«Grâce à notre producteur de vagues, nous pouvons créer des houles que l’on rencontre dans des zones concrètes de l’océan mondial», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le centre de recherches Krylov à Saint-Pétersbourg possède la piscine d’essai la plus profonde. Sa longueur est de 1.324 mètres et sa largeur de 15 mètres. Une piscine similaire se trouve également aux États-Unis, mais elle d’une taille plus modeste, faisant 400 mètres.
«Les étrangers nous demandent souvent de l’aide. Dans les années 90, […] même les constructeurs français venaient pour tester le modèle du porte-avions Charles de Gaulle. Mais c’est toutefois un cas unique car la France fait partie de l’Otan. On reçoit des demandes de tests de navires chinois et indiens. Des Italiens, des Singapouriens, des Australiens et des Grecs sollicitaient notre aide pour des projets civils», a expliqué le directeur du laboratoire des capacités de navigation, Sergueï Kaprantsev.
De plus, M. Kaprantsev a souligné qu’avant de passer aux essais dans la piscine, une simulation par ordinateur est organisée.
«Les logiciels ont des erreurs de précision de 10%. Cela ne convient pas aux clients. Avec nos essais de modèles, l’erreur n’est que d’un ou deux pourcents », a-t-il ajouté.
Pour l’heure, les navires de types destroyer ou frégate sont testés dans les laboratoires du centre mais les spécialistes se préparent à pouvoir réaliser des tests de modèles de porte-avions.
Source: Sputnik