En vue de discuter avec le Conseil militaire de Manbij des spéculations courues par Ankara pour mettre en danger la sécurité de la ville syrienne, une délégation américaine s’y est rendue.
Une délégation américaine comprenant le sous-secrétaire d’État chargé du contrôle des armements, John Rood, le commandant en chef des forces américaines en Syrie et en Irak, le lieutenant Paul Funk et le commandant du contingent américain en mission spéciale à Manbij, Jimmy Gerard ainsi que plusieurs officiers des forces spéciales américaines, s’est rendue à Manbij afin d’annoncer la prolongation du soutien américain au Conseil militaire de Manbij.
« La délégation américaine a souligné qu’elle ne laisserait pas tomber ses alliés qui avaient libéré la ville de Manbij », a annoncé le Conseil militaire dans un communiqué.
Suite à un accord signé entre Washington et Ankara, Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères affirme que l’accord qui favorise le maintien des forces turques à Manbij pourrait aider à la normalisation des relations entre les deux pays.
« Nous avons signé avec les USA un accord censé assurer la sécurité de la ville de Manbij », a-t-il déclaré au journal italien La República tout en promettant qu’il travaillerait avec Mike Pompeo pour rétablir la confiance perdue par rapport à Washington à Ankara.
Encore une fois, une partie du sol syrien est au cœur des discussions lors desquelles les vrais propriétaires sont les grands absents.
Une fois de plus, d’autres pays décident du sort des Syriens dont les intérêts sont mis en jeu.
Le plan occidental visant à renverser Bachar al-Assad a littéralement échoué et Washington a prévenu qu’il ne fallait plus compter sur les USA. Le message de Washington devrait faire réfléchir. La visite de la délégation américaine dans le nord de la Syrie, l’installation de trois bases militaires américaines à Manbij alors que le nombre total des bases américaines dans toute la Syrie s’élève à une vingtaine et l’accord signé entre Washington et Ankara en vertu duquel les militaires turcs sont entrés, en juin, dans les banlieues de Manbij, sont alarmants pour le sud du pays.
Il est donc plus que jamais temps de rester aux côtés de l’État syrien. Les responsables syriens, tout comme le peuple, peuvent toujours sauver leurs intérêts et surtout leur patrie.
Source: PressTV