Rien n’empêchera le prochain président Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, mais ce règlement international historique n’y survivrait pas, a indiqué jeudi la diplomatie américaine sortante.
L’administration du président Barack Obama a signé cet accord le 14 juillet 2015 avec l’Iran et les groupe des pays du 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne sous l’égide de l’Union européenne).
Mais ce règlement qui garantit la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions contre Téhéran a été combattu par les républicains américains et leur candidat victorieux à la présidentielle, M. Trump, qui a affirmé pendant sa campagne qu’il « déchirerait » un texte « catastrophique ».
Sans vouloir préjuger de « ce que fera la prochaine administration » Trump qui sera investie le 20 janvier, le porte-parole du département d’Etat Mark Toner a reconnu que « n’importe quelle partie pouvait sortir » de cet accord.
Mais « cela aura de profondes conséquences sur l’intégrité de l’accord », a averti le diplomate de l’administration démocrate sortante, cité par l’AFP.
Toner a souligné que le compromis du 14 juillet 2015, scellé après des années de tractations secrètes et de négociations officielles, n’était pas un traité international en bonne et due forme et ne contenait donc pas d’obligations juridiques.
Interrogé alors sur une éventuelle reprise du programme nucléaire militaire de l’Iran pour se doter de la bombe atomique si l’accord s’effondrait, le porte-parole américain a mis en garde: « Oui. C’est la réalité de la situation ».
« C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il est dans l’intérêt de tous, notamment du monde, de voir l’Iran et toutes les parties se plier à cet accord » pour empêcher la République islamique d’avoir un jour « une arme nucléaire », a estimé Mark Toner.
Le président iranien Hassan Rohani avait affirmé mercredi que le futur président Trump ne pourrait pas revenir sur l’accord nucléaire car il « a été entériné par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et ne peut pas être changé par la décision d’un seul gouvernement ».
Source: Agences