La relation entre la Russie et Israël traverse de mauvais moments, depuis le crash de l’avion russe Il-20 en Syrie, le mois de septembre dernier, dont la responsabilité a été imputée à Tel Aviv.
Depuis quelques jours, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu que « la crise avec la Russie était plus complexe que ce que nous prévoyions initialement ». Sachant que le président russe lui a refusé depuis cet évènement plusieurs demandes de
La crise est d’autant plus grave de point de vue israélien que M. Poutine s’intéresse aussi au Liban, souligne le quotidien israélien Haaretz, selon lequel l’attention portée par le président russe sur le Liban limite la liberté d’action de l’armée israélienne à la frontière Nord.
«Le principal problème d’Israël dans les zones septentrionales émane, en résumé, du danger très réel qui peut résulter de la fermeture de la fenêtre de l’occasion opérationnelle de l’armée israélienne », souligne le journal sans un article.
« Que les Russes se soient fâchés en raison du crash de leur appareil en Syrie ou qu’ils profitent de cet incident pour dicter de nouvelles règles stratégiques dans le nord, le résultat pour Israël serait le même : des restrictions à sa liberté d’action au Nord », ajoute le quotidien, selon la traduction du journal libanais al-Akhbar.
Le plus inquiétant pour Israël, estime Haaretz, est l’intérêt accru que Poutine accorde à ce qui se passe au Liban, au risque que s’ensuive l’élargissement vers le Liban de la couverture défensive russe installée dans le Nord-ouest syrien.
« De quoi compliquer davantage les calculs israéliens sur cette région », appréhend-t-il.
Press TV rappelle que Le lundi 17 septembre, un centre appartenant à l’industrie militaire de l’armée syrienne, à Lattaquié, a été la cible de missiles israéliens. Simultanément à cette attaque, un avion militaire russe de type Il-20 a disparu des écrans radars alors qu’il survolait une localité non loin de la base militaire de Hmeïmim en Syrie.
Le ministère russe de la Défense a officiellement pointé du doigt Israël comme étant le principal responsable de la destruction de son avion, ajoutant que l’un des quatre avions israéliens qui frappaient des cibles militaires à Lattaquié s’était caché derrière l’Il-20 russe pour échapper au tir des systèmes de défense antiaérienne de la Syrie.
Cet événement a poussé la Russie à fournir à son allié syrien des systèmes de défense antiaérienne S-300, dont la portée dépasse largement celle des S-200 dont dispose actuellement l’armée syrienne.
Les S-300 ont la capacité de couvrir l’espace aérien du Liban via lequel l’aviation israélienne organise généralement ses attaques contre le territoire syrien.
Sources: Press Tv, Al-Akhbar; Haaretz
Source: Divers