L’Union africaine a « suspendu avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition, ceci étant le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle », a annoncé le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (PSC) sur son compte Twitter.
Cette décision intervient quatre jours après le début de la répression meurtrière de la contestation par les militaires soutenus par la coalition saoudo-émiratie ainsi que l’Egypte, qui a fait au moins 108 morts et plus de 500 blessés, selon le comité de médecins.
Lundi, l’armée et des milices affiliées aux militaires qui ont pris le pouvoir après la chute d’Omar el-Béchir, le 11 avril dernier, ont mené une « opération de nettoyage » – pour reprendre les termes employés par le ministre soudanais de la Santé – de la place de Khartoum devenue l’épicentre de la contestation.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, avait alors « condamné fermement la violence » et « demandé une enquête immédiate et transparente » pour dégager les responsabilités.
La répression meurtrière des manifestants intervient quelques jours après la visite de hauts dirigeants du conseil militaire soudanais en Arabie, aux Emirats et en Egypte.
Source: Rédaction + AFP