Pour la 4ème fois après la destitution du président soudanais, Omar Bechir en avril 2019, l’armée soudanaise a annoncé le mercredi 24 juillet avoir déjoué une 2ème tentative de coup d’Etat militaire, menée par le chef d’état-major de l’armée et par des hauts responsables des services nationaux de renseignement et de sécurité (NISS) ainsi que par des leaders islamiques.
Le chef d’état-major des armées, Hashim Abdel-Mutallab Ahmed, des hauts responsables du NISS, ainsi que des chefs du Mouvement islamique et de l’ex-parti au pouvoir, le Parti du Congrès national seraient impliqués dans cette tentative de coup d’Etat, selon l’agence de presse SUNA, qui cite un communiqué de l’armée soudanaise.
Les suspects de cette tentative de coup d’Etat ont été arrêtés et font actuellement l’objet d’une investigation devant conduire à leur procès, selon SUNA.
Selon le communiqué, ‘le putsch visait à saboter l’accord de partage du pouvoir entre le conseil militaire et le mouvement pro- démocratie’.
Les généraux au pouvoir soutenus par l’Arabie et les Emirats et les militants prodémocratie doivent encore signer la dernière partie cruciale de l’accord de partage du pouvoir. Cette partie est censée préciser la répartition des pouvoirs pendant la période de transition qui doit précéder la tenue d’élections.
Recrutement de 3000 mercenaires
Sur un autre plan, le site AlJazeera Net a révélé des documents montrant que les Émirats arabes unis utilisaient l’espace aérien soudanais pour transférer près de 500 mercenaires recrutés par le vice-président du Conseil militaire, Mohammad Hamdan Daglo (Hemedti) parmi les tribus arabes du Darfour pour combattre en Libye et au Yémen.
Selon cette source, le nombre devra atteindre 3000 mercenaires à la solde des Emirats. Ils seront soumis à un entraînement militaire à Djibouti.
Sources : Agences + AlQuds al-Arabi