Le président du Venezuela Nicolas Maduro a déclaré lundi que les sanctions imposées par l’Union européenne (UE) à sept membres des forces de sécurité après la mort d’un militaire le faisaient « rire ».
« Peu m’importent les sanctions de l’Union européenne, elles nous font rire, parce qu’elles les mettent dans une voie sans issue et les plongent dans la fange d’une politique qui échoue (…) celle (du président américain) Donald Trump contre le Venezuela », a déclaré le dirigeant socialiste lors d’une conférence de presse à Caracas.
L’UE a imposé des sanctions, le vendredi 27 septembre, à sept membres des forces vénézuéliennes de sécurité et de renseignement, accusés notamment de « tortures », dont quatre en lien avec la mort en détention le 29 juin d’un soldat, Rafael Acosta.
Le Venezuela est devenu le premier pays d’Amérique latine à être sanctionné par l’UE en 2017. Outre l’embargo sur les armes, les Européens ont imposé en 2018 des sanctions à l’encontre de 18 membres du régime.
Le Venezuela est également la cible d’un grand nombre de sanctions économiques de l’administration du président américain Donald Trump pour mettre Nicolas Maduro sous pression, y compris un embargo sur le pétrole, principale ressource du Venezuela.
Son principal opposant, Juan Guaido, est reconnu comme président par intérim par Washington et ses alliés.
Le dirigeant socialiste a par ailleurs affirmé qu’il ne tolèrerait pas la présence de groupes armés colombiens au Venezuela.
« Nous n’acceptons aucun groupe armé (…) colombien, sur le territoire vénézuélien. C’est un ordre que j’ai donné aux forces armées », a déclaré M. Maduro. Selon lui, cet ordre a été « entièrement » respecté lors d’exercices militaires qui se sont achevés samedi à la frontière colombienne.
Fausses informations remises par la Colombie à l’ONU: le chef du renseignement militaire offre sa démission
Entre-temps, le chef des services du renseignement militaire en Colombie a offert, le lundi 30 septembre, sa démission suite à la remise par le président Ivan Duque à l’ONU d’un dossier sur la présence de guérilleros au Venezuela, contenant des photos accompagnées de fausses informations.
Le général Oswaldo Pea, directeur du renseignement et du contre-renseignement militaire, a sollicité auprès du chef de l’Etat son « retrait du service actif », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.
« Je suis conscient de la nécessité de répondre de mes actes et de ceux de mes subalternes, et j’agis en conséquence », a-t-il écrit, selon ce texte.
Les erreurs contenues dans le dossier, remis jeudi au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ont suscité des critiques de l’opposition colombienne et du président vénézuélien Nicolas Maduro.
Source: Avec AFP