Téhéran a déjoué « récemment » une « cyberattaque très organisée » ayant visé ses « infrastructures de services publics en ligne », a déclaré mercredi le ministre des Télécommunications iranien, Mohammad Javad Azari Jahromi, cité par des agences locales.
La menace « a été identifiée et repoussée avec succès par le bouclier national de cybersécurité », selon ces propos rapportés par l’agence semi-officielle Isna et l’agence Mehr, proche des ultraconservateurs.
Selon Mehr, M. Azari Jahromi a parlé d’une « attaque vraiment massive » et « soutenue par un Etat ».
« Je ne peux divulguer aucun détail à l’heure actuelle », et notamment pas dire « par quel pays l’attaque a été perpétrée », mais « il y aura certainement un rapport là-dessus plus tard », aurait-il ajouté de même source.
Selon Isna, le ministre a déclaré, sans fournir d’avantage d’informations, que les autorités étaient « en train d’étudier l’ampleur de cette cyberattaque ».
Fin septembre, le secteur pétrolier iranien avait été placé « en état d’alerte maximal » face à des menaces d’attaques « matérielles ou cybernétiques », quelques jours après que Téhéran eut nié des informations de presse selon lesquelles certaines de ses installations pétrolières auraient été perturbées à la suite d’une cyberattaque.
Ces informations avaient été publiées après que l’Iran eut été accusé par Ryad, Washington, Berlin, Londres et Paris d’être responsable des attaques aériennes ayant endommagé le 14 septembre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite, et forcé le royaume – premier exportateur mondial de brut – à réduire fortement sa production.
Téhéran a nié toute implication dans ces attaques.
Dans un rapport remis cette semaine au Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres indique que ses services ne sont pas en mesure, à ce stade, de confirmer une éventuelle implication de l’Iran dans ces attaques.
Source: AFP