Les progrès militaires de la République islamique d’Iran ne cessent de préoccuper les milieux politiques de l’Occident. Pendant les dernières années, l’Iran a été obligé de mettre en application une partie de ses capacités militaires, en réaction aux politiques belligérantes des États-Unis au Moyen-Orient.
Michael Rubin, ancien responsable au Pentagone et spécialiste de l’Iran et du Moyen-Orient, a fait paraître un article le 30 novembre sur The National Interest, à propos des progrès militaires de la République islamique d’Iran. L’article, avec pour titre « La prochaine révolution militaire de l’Iran », reprend des accusations obsolètes contre Téhéran, mais ce qui lui donne tout son intérêt est qu’il reconnaît et examine minutieusement les progrès militaires que l’Iran a enregistrés et qu’il enregistra dans l’avenir.
L’article commence par un sérieux avertissement destiné aux autorités américaines : « Alors que tout le monde parle de la concurrence entre les États-Unis et la Chine à propos de l’intelligence artificielle (AI), l’Iran n’est pas loin derrière ».
Michael Rubin continue : « Dix années se sont déjà écoulées depuis la mise en orbite par l’Iran de son premier satellite. Six autres satellites ont été ensuite lancés avec succès et d’autres événements du genre sont prévus pour cette année. Il ne faut pas oublier que la technologie permettant à l’Iran de mettre en orbite ses satellites pourrait servir de couverture pour ses missiles balistiques sophistiqués. C’est probablement pour la même raison que les scientifiques iraniens ont innové, l’année dernière, un gyroscope pour renforcer la navigation inertielle des missiles balistiques dont dispose la République islamique d’Iran ».
Le spécialiste américain a ensuite ajouté que les récents événements dans le golfe Persique – par exemple quand les drones iraniens ont photographié les porte-avions américains et ce qui s’est passé en Syrie, au Yémen et en Irak – mettaient en évidence les progrès de l’Iran dans le domaine de fabrication de drones.
Et de continuer : « l’Iran a fait voler son premier drone en 1985, c’est-à-dire une ou deux décennies avant que les autres pays de la région ne commencent à fabriquer leurs propres drones. Aujourd’hui, le Corps des gardiens de la Révolution islamique dispose d’une dizaine de types de drones dont le plus nouveau modèle a la capacité de réaliser des vols nocturnes. Ce drone utilise le système GPS et peut voler pendant douze heures. »
L’auteur de l’article pense que tandis que les diplomates continuent de se concentrer sur le programme nucléaire iranien, la prochaine génération de technologies militaires implique des armes hypersoniques, la robotique et des systèmes autonomes.
D’après le texte, il existerait des signes qui indiquent que la République islamique d’Iran détient la capacité de s’engager dans un travail hypersonique, et ses alliés en Chine et en Russie sont aussi disposés à lui faire confiance avec de telles données et technologies.
Dans une autre partie de l’article, Michael Rubin écrit : « le Corps des gardiens de la Révolution islamique a récemment pris part à des exercices baptisés “Vagues d’assauts” dans lesquels l’intelligence artificielle aide à coordonner des bateaux, des avions, des chars et des drones dans une large attaque.
Le CGRI a utilisé des tactiques similaires lors de la bataille contre Daech dans l’est de l’Euphrate. Le 12 juin 2019, le commandant de la Force de défense aérienne iranienne, Alireza Sabahifard, a annoncé la fabrication d’un nouveau système de défense aérienne étant capable de détecter les drones furtifs et qui pourrait également utiliser une intelligence artificielle de base dans son fonctionnement. Le fait que les autorités iraniennes ont réussi à abattre un drone américain un mois plus tard suggère que les avancées iraniennes ne devraient pas être facilement négligées ».
Et d’ajouter : « En juin 2019, l’agence de presse iranienne Tasnim a expliqué comment l’intelligence artificielle pourrait être employée en utilisant des drones ou des véhicules autonomes pour les opérations ».
Michael Rubin a conclu que tout cela montrait comment les responsables iraniens s’intéressaient à développer davantage la robotique.
Source: Press TV