Le représentant permanent de l’Iran à l ‘Organisation des Nations Unies, Gholam-Hussein Dehghani a affirmé que « la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la Syrie vise à mettre des obstacles à toute solution politique à la crise syrienne » a rapporté l’agence d’informations iranienne Farsnews.
Dehghani a déclaré que » la résolution proposée par Liechtenstein et le Qatar est une résolution préjudiciable qui pourrait affaiblir les efforts déployés pour trouver une solution politique à la crise syrienne ».
Il a ajouté que » l’Iran insiste toujours et comme dans tous les cas, que seule la solution politique et non militaire peut régler le conflit en Syrie, sachant que l’avenir politique de ce pays ne peut être décidé que par le peuple syrien ».
Pour rappel, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé mercredi la création d’un groupe de travail chargé de préparer des dossiers sur les crimes de guerre commis en Syrie, sans consulter la partie syrienne.
Selon l’AFP, la résolution établissant sa mise en place, proposée par le Liechtenstein, a été approuvée par 105 votes contre 15, avec 52 abstentions, sur les 193 Etats membres de l’Assemblée.
Ce groupe travaillera en étroite collaboration avec une commission d’enquête des Nations unies mise en place dès 2011 et qui a déjà soumis plusieurs rapports détaillant les atrocités commises depuis le début d’un conflit ayant déjà fait plus de 310.000 morts.
« Nous faisons enfin un pas significatif en direction des attentes que nous avons déçues si longtemps », a déclaré Christian Wenaweser, ambassadeur du Liechtenstein auprès des Nations unies.
Le nouveau groupe de travail sera chargé de rassembler des preuves et de s’assurer que les dossiers soient « prêts à servir lorsqu’un tribunal ayant juridiction sur ces crimes pourra se saisir de ces affaires, ce qui n’est pas le cas pour le moment », avait-il expliqué avant le vote.
L’ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar Jaafari, a dénoncé cette initiative, la qualifiant « d’intromission flagrante dans les affaires internes d’un Etat membre de l’Onu ».
La résolution était parrainée par 58 pays, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que par les puissances régionales que sont la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar.
La Russie, la Chine et l’Iran se sont opposés à son adoption.
Source: Divers