La majorité des israéliens et palestiniens pensent que le conflit israélo-palestinien ne « se réglera jamais », révèle une enquête du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) publiée jeudi.
Sur les 16.000 jeunes de 16 nationalités interrogés, les Israéliens et les Palestiniens sont ceux qui sont « les plus pessimistes » pour ce qui a trait aux « perspectives de paix », explique le CICR. Mais les Israéliens le sont nettement plus que les Palestiniens, malgré les conditions déplorables qu’ils font vivre aux Palestiniens.
Selon cette institution, plus de trois Israéliens sur cinq (65%) pensent que la paix ne se concrétisera jamais –taux le plus « pessimiste » des pays sondés– tandis qu’il y a un peu plus d’espoir chez les jeunes Palestiniens (52%).
Pour cette étude, le CICR a interrogé des jeunes âgés 20 à 35 ans de huit pays en « paix » et huit pays « en conflit » pour « explorer les différents points de vue des milléniales sur les conflits, l’avenir de la guerre et les valeurs qui sous-tendent le droit international humanitaire ».
Les résultats indiquent « que les milléniaux sont stressés face à l’avenir, que les tensions accrues au Moyen-Orient risquent d’approfondir ces craintes » et que près de la moitié pensent qu’il est « plus probable qu’improbable qu’il y ait une troisième guerre mondiale ».
Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens autour de la solution dite à deux Etats –israélien et palestinien– coexistant l’un à côté de l’autre sont au point mort. En raison du refus des dirigeants israéliens de respecter le droit international sur cette question. D’autant qu’ils disposent d’un soutien américain sans faille qui leur permet de poursuivre la colonisation de la Cisjordanie qui devrait faire partie de l’Etat palestinien.
Depuis que l’administration de Donal Trump a reconnu la totalité de la ville sainte de Jérusalem al-Quds comme étant la capitale de l’entité sioniste, les Palestiniens, boycottent l’initiative américaine pour résoudre le conflit, et accusent l’administration Trump d’avoir rompu avec le « consensus international » et de soutenir la colonisation de la Cisjordanie occupée.
Sources: AFP; Al-Manar