Les Etats-Unis ont retiré leurs troupes stationnées dans la base militaire Qaëm, à la frontière avec la Syrie, a assuré le Commandement des opérations conjointes de la Coalition internationale.
« Une cérémonie officielle de remise de la base aux forces irakiennes a été organisée, avec la participation du directeur des affaires des forces de soutien, le général américain Vincent Parker », a assuré le Commandement..
Des responsables de la coalition dirigée par les USA avaient précédemment fait part de leur volonté de retirer leurs forces de trois bases sur les 12 dans lesquelles elles sont déployées et d’opérer un redéploiement de plusieurs centaines militaires.
Ces dernières semaines, les raids américains perpétrés contre des positions militaires irakiennes, de l’armée et du Hachd al-Chaabi ont soulevé un tollé auprès d’importantes factions irakiennes. D’autant qu’elles sont perpétrées sans le feu vert du gouvernement.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé vouloir saisir les Nations unies et le Conseil de sécurité.
« Toute offensive ou action sans l’autorisation du gouvernement irakien est considérée comme un acte de provocation », a condamné son porte-parole, Ahmad al-Sahhaf. Rejetant les justifications données par les Américains selon lesquels leurs raids sont une légitime défense.
« Ils veulent échapper à leur responsabilité internationale », a objecté M. Sahhaf.
Depuis l’été dernier, les forces américaines sont accusées de mener des attaques directes ou indirectes, -via de présumés drones israéliens-, contre les positions du Hachd al-Chaabi, les forces de mobilisation populaires qui ont combattu Daech avec l’aide de conseillers iraniens. Elles ont été intégrées dans les forces militaires régulières par le Premier ministre Adel Abou Mahdi.
Le mois de décembre dernier, les drones US ont bombardé plusieurs repères situés de part et d’autre de la frontalière avec la Syrie, à hauteur de Qaëm-AlBoukamal, tuant au moins 25 combattants du Hachd, après une attaque contre une base où stationnent des militaires américains, tuant l’un d’entre eux.
Début janvier, ils ont liquidé le numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandess, au côté du chef de la force al-Qods des gardiens de la révolution iranienne, le général Qassem Soleimani et 10 de leurs accompagnateurs irakiens et iraniens.
Des manifestations grandioses s’en sont suivies principales villes irakiennes, réclamant le retrait des troupes américaines du pays. Le Parlement aussi a voté une motion dans ce sens, demandant au gouvernement de la faire exécuter. Mais Washington refuse d’obtempérer au motif que le vote n’a pas fait l’unanimité. Dès lors certaines factions irakiennes ont décidé de lancer « des opérations de résistance contre l’occupation américaine ».
Depuis six mois, 24 opérations ont été réalisées contre les troupes américaines. La plus importante a eu lieu la semaine passée, contre la base al-Taji au nord de Bagdad, au cours de laquelle deux soldats américains et un britannique ont péri.
Source: Divers