Une roquette s’est abattue, dans la nuit de dimanche à lundi 6 juillet, près de l’aéroport de Bagdad, où sont postés des soldats américains, la deuxième attaque en 24 heures contre des intérêts américains, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité irakiens.
L’armée, qui a fait état de 34 attaques contre des intérêts américains en Irak depuis octobre, a toutefois démenti tôt lundi qu’une roquette ait été tirée dans la nuit.
La source de sécurité a, elle, précisé que la roquette avait atterri sans toutefois exploser une fois au sol.
Ces tirs sont habituellement attribués aux groupes de Résistance mais n’ont jamais été revendiqués par des factions connues. Ils reprennent alors que dimanche à de nombreuses reprises Bagdad a été secouée par de fortes explosions.
Il s’agissait de tests de C-RAM, un dispositif conçu pour intercepter des roquettes, désormais installé aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad, visée la nuit dernière par une roquette, selon un haut-gradé irakien.
Des rampes de lancement et des roquettes dirigées vers une base abritant des soldats américains au nord de Bagdad ont également été saisies au moment de l’attaque contre l’ambassade.
Ces nouvelles attaques interviennent après que les unités d’élite du contre-terrorisme ont arrêté 14 hommes, des membres des brigades du Hezbollah irakien, en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes.
Mais quatre jours plus tard, ils étaient tous libérés par un juge estimant « manquer de preuves ».
Durant leurs quatre jours de détention de leurs hommes, les brigades du Hezbollah ont multiplié les menaces, s’en prenant en particulier au chef du gouvernement Mostafa Kazimi qu’elles accusent déjà depuis des mois d’être « complice » de l’assassinat en janvier par Washington du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à l’aéroport de Bagdad.
Elles affirment aujourd’hui qu’elles vont le poursuivre pour « enlèvement » de leurs hommes et, dans une démonstration de force qui a fait le tour des réseaux sociaux, des membres de cette faction ont piétiné des photos de M. Kazimi en brûlant des drapeaux américains.
Source: Avec AFP