Les autorités libanaises ont donné quatre jours à un « comité d’investigation » pour établir les responsabilités dans les explosions qui ont provoqué, mardi 4 aout, des scènes de dévastation à Beyrouth, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie Charbel Wehbé, sur la radio française Europe 1.
« Depuis ce matin, une décision été prise de créer un comité d’investigation, qui a quatre jours maximum pour donner un rapport détaillé sur les responsabilités. Comment, qui, quoi, où ? Il y aura des décisions judiciaires, c’est grave et on prend ça au sérieux », a expliqué le ministre libanais des Affaires étrangères.
« Les coupables de ce crime affreux de négligence seront punis par un comité de juges », a-t-il ajouté.
Mercredi, le gouvernement avait réclamé l’assignation à résidence des personnes responsables du stockage dans le port de la capitale libanaise d’une grande quantité de nitrate d’ammonium, une substance entrant dans la composition de certains engrais mais aussi d’explosifs.
Les énormes explosions à Beyrouth ont fait au moins 137 morts et 5.000 blessés, selon le ministère de la Santé, tandis que 300.000 personnes se retrouvent sans abri.
La catastrophe est due, selon les autorités, à un incendie dans un entrepôt qui abritait du nitrate d’ammonium.
« C’est un accident (…) les rapports préliminaires indiquent que c’est une mauvaise gestion de produits explosifs. C’est une très grave négligence qui s’est poursuivie pendant six ans », a affirmé M. Wehbé jeudi.
L’aide internationale, qui se limite à une assistance et à des produits médicaux, commence à arriver au Liban, de France, de l’Iran, de l’Algérie et plusieurs pays arabes et européens.
Le président français Emmanuel Macron était en route jeudi matin pour Beyrouth, où il sera le premier chef d’Etat étranger à se rendre depuis la catastrophe.
Il doit s’entretenir avec son homologue Michel Aoun et les principaux responsables politiques ainsi qu’avec les représentants de la société civile.
Source: Avec AFP