Le nouveau gouvernement iranien va retourner à la table des négociations nucléaires à Vienne plus vite que Joe Biden après son arrivée à la Maison Blanche, d’ici « quelques semaines », a assuré jeudi le 30 septembre le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Dans quelques semaines, nous serons en position de trouver une date avec nos amis en Europe, et sans doute commencer les négociations à Vienne », a déclaré Saïd Khatibzadeh lors du Forum Normandie pour la paix à Caen (ouest de la France).
« Nous n’allons pas gâcher une minute avant de retourner à Vienne » pour un septième round de négociations une fois que le gouvernement aura analysé en détails les six précédents round de négociation, a-t-il assuré lors d’une intervention sur la situation iranienne.
Ce travail d’analyse sera terminé « peut-être dans quelques jours, moins de quelques semaines », a-t-il précisé.
« Je doute qu’il faille attendre autant que le gouvernement Biden a attendu avant que notre gouvernement n’adhère de nouveau aux négociations de Vienne », avait-il déclaré auparavant au journal Le Monde.
« Quand le président Biden est arrivé au pouvoir, combien de jours a-t-il fallu attendre avant que les Américains n’entrent de nouveau dans les discussions ? », s’est-il interrogé.
Les négociations avaient repris le 6 avril à Vienne, soit 77 jours après l’entrée dans ses fonctions, le 20 janvier, de Joe Biden.
Or « cela ne fait jamais que cinquante jours que le nouveau gouvernement iranien a pris ses fonctions », a relevé le porte-parole.
Le nouveau président Ebrahim Raïssi a été investi le 5 août par le Parlement iranien, qui a voté le 25 août la confiance à son gouvernement.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avait affirmé vendredi à New York que les négociations allaient « reprendre très bientôt », sans plus de précisions.
Conclu à Vienne en 2015, l’accord sur le nucléaire offrait à l’Iran la levée d’une partie des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné la plupart de ses engagements.
Les négociations de Vienne, auxquelles participent indirectement les Etats-Unis, ont pour but de parallèlement réintégrer Washington à l’accord et faire en sorte que l’Iran respecte ses engagements visant à l’empêcher d’acquérir l’arme nucléaire.
Source: Avec AFP