La justice égyptienne a condamné dimanche à cinq ans de prison un ex-candidat salafiste (wahhabite) à la présidentielle de 2012, Hazem Abou Ismaïl, pour sa responsabilité dans des violences survenues au Caire la même année.
M. Abou Ismaïl a été condamné dimanche à cinq ans de prison pour avoir incité ses partisans à « assiéger » un tribunal du Caire en décembre 2012, selon le verdict lu à la télévision par un juge.
Ses partisans avaient « eu recours à la force, à la violence et aux menaces » contre des procureurs, pour les « obliger à ordonner la libération d’un accusé », selon l’acte d’accusation.
Le célèbre prédicateur salafiste est déjà en prison où il purge une peine de sept ans pour avoir caché la nationalité américaine de sa mère en présentant sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, finalement remportée par le candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi.
La loi électorale égyptienne stipule qu’un candidat à la présidence doit être uniquement égyptien de même que ses parents et son épouse.
M. Abou Ismaïl avait rapidement été arrêté après la destitution de M. Morsi par l’armée en juillet 2013, qu’il avait dénoncée, puis condamné en 2014.
Dimanche, cinq de ses partisans, actuellement détenus, ont également été condamnés à cinq ans de prison, tandis que 13 autres ont écopé de dix ans par contumace.
Depuis la destitution de M. Morsi, ses partisans sont la cible d’une répression sanglante et les autorités mises en place par l’ex-chef de l’armée élu président, Abdel Fattah al-Sissi, sont accusées d’instrumentaliser la justice dans leur lutte contre les islamistes.
Source: AFP