Nouvelles révélations dans les médias russes qui justifient à leurs yeux davantage l’opération lancée par Moscou en Ukraine depuis le 24 février dernier: l’existence d’un projet de l’Otan destiné a déclencher une Troisième Guerre mondiale, et dont le rôle clé était alloué à Kiev. De même, cette dernière menait des travaux dans l’objectif de se doter de l’arme atomique. Tandis que les Etats-Unis tentaient par les moyens semi-légaux de la faire adhérer à l’Otan.
C’est l’ancien Premier ministre ukrainien Mykola Azarov qui a révélé l’existence du projet de l’Otan sur sa page Facebook ce vendredi 4 mars, a raporté l’agence russe Sputnik.
L’Otan envisageait de déclencher une Troisième Guerre mondiale en utilisant des armes nucléaires contre la Russie, a écrit M. Azarov qui a été Premier ministre entre 2010 et 2014.
Et de poursuivre: « le rôle clé [dans ces activités] a été donné à l’actuel groupe dirigeant en Ukraine, sous contrôle américain, et aux nationalistes ».
« Afin d’empêcher une Troisième Guerre mondiale et une attaque contre la Russie avec l’utilisation d’armes nucléaires, le gouvernement russe a pris la décision de mettre de l’ordre en Ukraine », a-t-il précisé.
Et d’ajouter que “depuis décembre 2021, la Russie obtenait des données sur les projets de l’Otan de déployer sur le territoire ukrainien quatre brigades de militaires (deux terrestres, une navale, et une aérienne)
« Qui plus est, la brigade aérienne a la capacité de transporter des ogives nucléaires. L’Otan voulait s’entendre sur ce déploiement de troupes lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu à l’été 2022. Ensuite, très probablement vers la fin de cette année, ils auraient provoqué un conflit et auraient débuté des actions militaires à grande échelle contre la Russie avec utilisation d’armes nucléaires », a indiqué Mykola Azarov.
Se doter de l’arme atomique
L’autre révélation a été livrée par le Service des renseignements extérieurs russes (SVR). Il assure disposer d’informations selon lesquelles l’Ukraine a mené des travaux dans l’objectif de se doter de l’arme atomique, d’après Sergueï Narychkine.
« Selon les données du ministère russe de la Défense, l’Ukraine a conservé son potentiel technique en vue de créer des armes nucléaires. Et ce potentiel est bien plus élevé que chez l’Iran ou la Corée du Nord », a-t-il assuré sur sa page Twitter le jeudi 3 mars.
« Qui plus est, d’après nos renseignements, des travaux en cette direction ont été menés en Ukraine », poursuit le responsable.
Toujours selon lui, les Américains étaient au courant de ses activités « et ne les empêchaient pas ».
M.Narychkine a d’ailleurs rappelé que le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, intervenant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, avait jugé possible de reconsidérer le statut non-nucléaire de son pays.
« Pourtant, cela n’a suscité aucune réaction de la part des leaders des pays membres de l’UE », a-t-il déclaré, en soulignant que ces « menaces » n’étaient pas que « des paroles en l’air ».
Faire adhérer l’Ukraine à l’OTAN
Et toujours selon le SVR, les USA voulaient faire adhérer l’Ukraine à l’Otan en contournant les règles.
« Washington et ses alliés ont accéléré les préparatifs de l’admission de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique, en élaborant des voies de contournement semi-légales pour Kiev, conçues pour raccourcir le chemin traditionnel vers l’adhésion », a-t-il expliqué M. Narychkine dans un communiqué sur le site du SVR.
Le chef du renseignement s’est dit étonné, dans ce contexte, face à ce qu’on entend encore de journalistes et de politiciens occidentaux, de la question de savoir pourquoi la Russie s’est toujours catégoriquement opposée à l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan.
« Premièrement, il ne faut pas oublier pourquoi l’Alliance a été créée. Selon le premier secrétaire général de l’Alliance, le Britannique Lord Ismay, son but était d’+assurer la subordination des Allemands en Europe, la présence des Américains et l’exclusion des Russes+ [littéralement de l’anglais +pour garder les Allemands sous, les Américains dedans, les Russes dehors+] », a-t-il rappelé.
« Cela semble aussi moderne que possible, d’autant plus que dans le projet du nouveau concept stratégique de l’Otan, qui doit être adopté en juin de cette année, la Russie apparaît comme la principale menace pour la sécurité de l’Alliance », résume M.Narychkine.
Source: Divers