Le président français Emmanuel Macron a proposé, le jeudi 24 mars, lors des sommets du G7 et de l’Otan, un plan d’urgence pour la sécurité alimentaire, en lien avec l’Union africaine. Ce plan vise à combattre la crise alimentaire « gravissime » qui pourrait frapper les pays dépendants des exportations de blé et de céréales ukrainiens et russes. Il redoute « des conséquences politiques massives dans plusieurs pays ».
Emmanuel Macron veut un « plan d’urgence de libération des stocks en cas de crise pour éviter toute situation de pénurie et modérer les hausses de prix ».
Autre volet, « obtenir un engagement multilatéral à ne pas imposer de restrictions à l’export des matières premières agricoles », afin d’éviter des blocages comme ceux qui avaient frappé les exportations de vaccins durant la crise du Covid.
Il a également souhaité « dès cet été une action coordonnée des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production lorsque cela est possible » et « mettre en place un mécanisme d’allocation des volumes pour garantir un accès de tous, en particulier des plus vulnérables, en quantité suffisante et à prix raisonnables ».
Le président français a appelé Moscou à être « responsable » en permettant que les semis en Ukraine aient lieu, faute de quoi la guerre provoquera dans 12 à 18 mois « une famine inéluctable », avec notamment des risques de pénuries de céréales en Egypte et en Afrique du Nord.
Au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, certains pays sont très dépendants des céréales produites en Russie et en Ukraine pour nourrir leur population, comme l’Égypte, qui en « dépend à 80% », a-t-il dit.
Source: Avec AFP