Le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé lundi en Arabie saoudite, deuxième étape d’une tournée visant à resserrer ses liens avec les pays du Golfe. Les deux puissances sunnites, qui partagent notamment leur soutien à l’opposition dans le conflit syrien, ont vu leurs relations s’améliorer au cours de l’année écoulée.
Avant de quitter la Turquie pour entamer sa tournée par une visite à Bahreïn dimanche, M. Erdogan a indiqué que les troupes turques et leurs alliés rebelles syriens étaient entrés dans le centre d’Al-Bab, dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.
Depuis l’accession au pouvoir du roi saoudien Salmane en 2015, les relations entre Riyad et Ankara se sont nettement améliorées après une période de tensions. En avril 2016, le roi Salmane a rendu visite à M. Erdogan qui lui a remis une distinction rare, l’Ordre de l’Etat. La Turquie accueille des avions de combat saoudiens sur sa base aérienne d’Incirlik dans le cadre de la coalition dirigée par Washington contre les jihadistes de l’EI.
Lundi à Manama, M. Erdogan a appelé à l’instauration d’une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie où pourraient se rendre les personnes déplacées par les combats. Les positions de l’Arabie saoudite et de la Turquie sur la Syrie sont « absolument identiques », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir la semaine dernière à Ankara, lors de la première réunion d’un conseil de coordination pour renforcer les liens entre les deux pays.
Riyad et Ankara espèrent également entretenir de meilleures relations avec Washington sous l’administration du nouveau président américain Donald Trump.
M. Erdogan doit quitter Riyad mardi pour se rendre au Qatar.
Source: AFP