Alors que les responsables iraniens affirment que l’Irak doit à l’Iran près de 18 milliards de dollars pour l’électricité importée, l’administration Biden aurait donné son feu vert la semaine dernière à une dérogation aux sanctions qui permettra à l’Irak d’effectuer des paiements en espèces vers l’Iran.
Une dérogation non publique aux sanctions émise par le secrétaire d’État Antony Blinken et transmise au Congrès en début de semaine autorise l’Irak à payer ses dettes d’électricité de plusieurs millions de dollars à l’Iran, selon un rapport publié ce mercredi 24 mars sur le site Web Free Beacon.
Cette exemption a été délivrée au lendemain du rejet par les responsables de l’administration Biden des déclarations des autorités iraniennes concernant l’autorisation des États-Unis d’ouvrir la voie au versement de 500 millions de dollars à Téhéran.
Antony Blinken aurait signé cette dérogation le 17 mars, alors que le département du Trésor américain avait nié cette possibilité un jour avant la signature.
La décision de l’administration Biden a suscité la colère des faucons républicains au Capitole qui accusent l’administration d’aider Téhéran à accéder à de l’argent à un moment où, selon des allégations [sans fondement], l’Iran enverrait des armes à la Russie.
« Bien sûr, l’administration Biden a menti en disant qu’elle ne renoncerait pas aux sanctions contre l’Irak quelques jours avant de le faire », a déclaré le sénateur Ted Cruz. « Ils savent qu’en permettant à l’argent d’affluer vers l’Iran, ils mettent non seulement en danger la sûreté et la sécurité des Américains, mais sapent également tout ce qu’ils prétendent croire au sujet de la défaite de Poutine », a-t-il affirmé.
En réponse au rapport initial du Free Beacon sur la question, un porte-parole du département du Trésor a déclaré : « Les États-Unis n’ont pas accordé de dérogation pour le paiement de fonds bloqués ou restreints à l’Iran ». Le Département d’État n’a ni confirmé ni infirmé le rapport.
Hamid Hosseini, secrétaire général de la Chambre de commerce conjointe Iran-Irak, a affirmé la semaine dernière que l’administration Biden avait accordé une autre dispense de sanction et autorisé le paiement de 500 millions de dollars de la dette d’électricité de l’Irak envers l’Iran.
L’accord aurait été conclu alors que le ministre irakien des Affaires étrangères était à Washington, DC, pour des réunions avec des responsables du département d’État, selon Hosseini.
Ces fonds ont longtemps été un point de friction dans les relations américano-irakiennes, étant donné la dépendance de l’Irak vis-à-vis de l’Iran pour l’électricité et d’autres services. Le gouvernement irakien affirme que les paiements à l’Iran sont nécessaires pour s’assurer que le pays ne connaît pas de pénurie d’électricité.
Source: Press TV