L’ONU a lancé, le jeudi 12 octobre, un appel d’urgence aux dons à hauteur de 294 millions de dollars pour répondre aux « besoins urgents » d’habitants vulnérables de Cisjordanie et de la bande de Gaza où plus de 400.000 Palestiniens ont quitté leur domicile ces derniers jours après les raids hystériques israéliens.
L’appel est destiné à apporter de l’aide à plus de 1,2 million d’habitants de Gaza et de Cisjordanie, a précisé le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), soulignant que les organisations humanitaires n’avaient plus les ressources nécessaires pour « répondre de façon adéquate aux besoins des Palestiniens vulnérables ».
« Pour assurer que les partenaires puissent répondre (aux besoins), il est critique que des fonds soient reçus dans les délais via cet appel », a insisté le bureau onusien, notant que le financement de l’aide pour Gaza et la Cisjordanie en 2023 avait été un « défi ».
Le plan humanitaire de l’ONU pour les deux territoires pour 2023 était chiffré à 502 millions de dollars pour aider 2,1 millions d’habitants, mais il est financé actuellement à moins de 50%. Alors que près de 60% des foyers de Gaza étaient considérés comme en situation d’insécurité alimentaire avant le début de ces nouvelles hostilités.
Selon OCHA, plus de 423.000 Palestiniens ont été déplacés ces derniers jours dans la bande de Gaza en état de siège et pilonnée par l’armée d’occupation israélienne.
L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, qui opère notamment des écoles dans la bande de Gaza, accueille environ 64% de ces déplacés dans 102 de ses établissements.
« L’unique centrale électrique de la bande de Gaza s’est trouvée à court de carburant et a cessé de fonctionner, coupant la seule source d’électricité de la bande de Gaza », et « la plupart des habitants de la bande de Gaza n’ont plus accès à l’eau potable », a ajouté OCHA, notant qu’un réservoir d’eau et une usine de désalinisation avaient été touchés par des frappes aériennes de l’occupation israélienne.
« L’Unicef a indiqué que certains ont commencé à boire de l’eau de mer, très salée, et contaminée par 120.000 m3 d’eaux usées non traitées chaque jour », ajoute le communiqué.
« Les établissements de santé sont débordés, les stocks médicaux sont réduits et l’accès aux hôpitaux et aux soins médicaux est entravé par les hostilités et les routes endommagées ».
L’ONU s’inquiète notamment pour 50.000 femmes enceintes dans la bande de Gaza sans accès aux soins, dont environ 5.500 devant accoucher dans le mois qui vient.
« Bien que l’attention se concentre sur Gaza, la situation en Cisjordanie reste tendue », note OCHA, évoquant là aussi des déplacements de populations.