Les écoles et les hôpitaux sont spécifiquement visés par les forces d’occupation israéliennes, rapportent ces derniers jours les médias palestiniens et arabes.
Ce mardi, lors d’une incursion dans les régions situées aux confins avec camp de Jabalia au nord de la bande de Gaza, notamment à Fallouja, Hamdane et al-Maqbara, elles ont intentionnellement semé la mort et la destruction dans le quartier de ses écoles, Madares al-Fawqa.
Selon des témoins sur place, une trentaine de véhicules israéliens ont été investis dans cet assaut au cours duquel les forces d’occupation ont assiégé toutes ses écoles.
Les militaires ont rassemblé les gens dans ces écoles, ont par la suite lâché les femmes, puis ont exécuté sommairement certains des hommes avant de se retirer. Ils ont laissé derrière eux un spectacle lamentable de gens allant dans toutes les directions, vraisemblablement pour quitter cette région et se rendre au sud.
Le lundi, une école dans le nord de la bande de Gaza, « Palestine » a été évacuée par la force, les snipers israéliens déployés sur les toits de bâtiments aux alentours ayant ouvert le feu sur les déplacés qui étaient réfugiés. Cerains d’entre eux ont été tués et enterrés dans l’enceinte de l’école. Une fois vidée, elle a été détruite.
Une vidéo circulant dans les réseaux sociaux montre une énorme explosion qui a pulvérisé une école de l’UNRWA à Beit Hanoun au nord de la bande de Gaza.
Dimanche, c’est une école à Beit Lahia appartenant également à l’organisation onusienne avait été détruite et incendiée.
Et les hôpitaux aussi
Les hôpitaux aussi sont dans le collimateur du projet de destruction piloté par l’armée israélienne.
Ses forces ont attaqué l’hôpital Kamal Adwane, le seul relevant du secteur public dans le nord. Après l’avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours, les militaires de l’occupation ont investi ses couloirs.
Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza Achraf Qodra a assuré qu’ils ont sommé les membres des équipes médicales et administratives, ainsi que les patients et les blessés de se rassembler dans sa cour.
Ils ont demandé à son administration de leur livrer une arme qui revenait à un agent de sécurité de l’hôpital. « Ce qui veut dire qu’ils veulent justifier cet assaut avec leur comportement criminel pour fabriquer un nouveau mensonge », a-t-il appréhendé.
Il a assuré que l’occupation voudrait achever la présence médicale et sanitaire dans le nord de Gaza dès les premiers jours de l’offensive.
Selon lui 22 hôpitaux et 46 centres médicaux sont désormais hors service.
Or la situation des hôpitaux est désastreuse au sud où sont entassées la majeure partie de la population palestinienne qui ont fui le nord de la bande de Gaza.
Le directeur de l’hôpital Koweït à Rafah a révélé que la situation est lamentable dans son établissement où « les patients meurent pour des raisons simples ». Il a indiqué que des opérations sont réalisées sans anesthésie et les pandémies commencent à se propager.
L’organisation Médecins sans frontière s’est aussi lamentée de la situation dans l’hôpital Awde au nord de la bande de Gaza où les informations sont « atroces et inquiétantes », d’après ses termes.
Elle a déploré les attaques israéliennes visant les travailleurs dans le secteur médicale demandant aux gouvernements de « faire pression sur Israël pour cesser ses attaques contre les civils et mettre un terme au siège ».
« La punition collective contre Gaza devrait se terminer », a-t-elle insisté.
Et des familles décimées
En même temps les raids meurtriers continuent de tuer dans toutes les régions de la bande de Gaza. Ils ont causé la mort de 17 membres de la famille Abou al-Rous dans le camp de Nusseirat dans le centre de la bande de Gaza et de 24 autres contre deux maisons à Rafah au sud. Même cette ville censée abriter les déplacés se trouvent sous le feu des bombardements aériens israéliens. Comme le montrent les images ci-dessous.
Des raids à l’aube contre le quartier al-Zohour au nord de Rafah ont tué 20 martyrs dont 6 enfants qui ont été emmenés à l’hôpital Abou Youssef al-Najjar où les femmes ont éclaté en sanglots après avoir perdu la majeure partie de leurs enfants.
Il est question de raids sur une maison à al-Zawayda dans le centre et sur une autre dans le quartier al-Daraj à Gaza. Il y aurait dans ce dernier, selon un premier bilan 25 martyrs des familles al-Bayed, al-Lawh, al-Bardawel, et al-Zayegh.
Selon un nouveau bilan des victimes palestiniennes dans la bande de Gaza publié par le ministère de la Santé de Gaza, celui des martyrs est passé à 18.412, et celui des blessés à plus de 50 milles, le début de l’offensive israélienne le 7 octobre.
Plus d’un million et demi ont été déplacés vers l’extrême sud où ils vivent désormais dans des tentes.
Source: Divers