L’Afrique du Sud a accusé ‘Israël’ devant la Cour internationale de justice (CIJ) de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza », c’est ce qu’a annoncé le vendredi 30 décembre la juridiction, organe judiciaire principal des Nations unies.
Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens », a indiqué dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.
Selon Johannesburg « par son comportement – par l’intermédiaire de ses organes et agents et d’autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence – à l’égard des Palestiniens de Gaza, Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide », a précisé la CIJ.
L’Afrique du Sud avance « qu’Israël, en particulier depuis le 7 octobre 2023, manque à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu’à son obligation de punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », et « s’est livré, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza », selon la juridiction.
La CIJ juge les différends entre les Etats. Ses décisions sont sans appel, mais elle n’a aucun moyen de les faire appliquer.
L’instance a été déposée vendredi, au 84e jour de la guerre israélienne contre qui a entraîné le martyre d’au moins 22000 Palestiniens, dont 75% d’entre eux sont des femmes et des enfants.
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les domiciles, les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l’ONU, continuent d’être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.