Les forces d’occupation israélienne ont tué le 8ème détenu palestinien depuis le 7 octobre dernier.
Selon l’Organisme des détenus et des prisonniers libérés, et le Club du prisonnier palestinien, le détenu Mohamad Rateb al-Sabbar, âgé de 21 ans, était un détenu administratif.
Originaire de la localité al-Zahiriya, dans le gouvernorat d’al-Khalil (Hégron), en Cisjordanie occupée, il avait été arrêté en mai 2022 et condamné à 4 mois de détention administrative.
Mais cette condamnation a été depuis renouvelée arbitrairement plusieurs fois sous prétexte de l’existence « d’un dossier secret ».
Cette allégation est utilisée pour priver les détenus du droit de connaitre le contenu de ce dossier et par conséquent de se défendre.
Souffrant de problèmes gastro intestinaux en raison d’une malformation congénitale qu’il traitait en suivant un traitement régulier, il a succombé ce vendredi pour négligence médicale à l’hôpital Hadassah où il avait été transféré depuis la prison d’Ofar.
« L’occupation lui a infligé un crime médical en le privant de ses médicaments et la situation s’est aggravée depuis le 7 octobre en le privant du strict minimum de soins », a condamné le Club du Prisonnier palestinien.
C’est le 2eme prisonnier palestinien qui succombe depuis le debut de l’an 2024 et le 8eme depuis le 7 octobre. Une hausse importante et gravissime. Entre 1967 et 2023, 237 détenus ont péri dans les prisons israéliennes.
En janvier a succombé le 7eme, Abdel Rahman al-Bahche.
Ces deux détenus martyrs s’ajoutent à Omar Daraghma, Arafat Hamdane, Majed Zaqoul, un 4eme détenu non identifié, Abdel Rahman Mer‘i, et Thaer ‘Assab.
Le chiffre des détenus administratif a explosé
Selon le centre Palestine pour les études sur les détenus, le chiffre des détenus administratifs dans les prisons de l’occupation a atteint un record avec 3.500, qui est le chiffre le plus élevé dans l’histoire du mouvement des détenus. Les détenus administratifs constituent désormais 38% de l’ensemble des prisonniers palestiniens.
Depuis le 7 octobre, les autorités de l’occupation ont décrété 5.000 ordres d’arrestation sous ce régime en Cisjordanie occupée et dans la ville sainte d’al-Qods. Et ce pour réprimer toute action de solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Elles utilisent le régime de la détention administrative car il n’y a aucun chef d’accusation contre les Palestiniens arrêtés, précise le centre.
A noter que l’entité sioniste a intensifié sa campagne d’arrestation en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre et arrêté 6940 Palestiniens. Ils s’ajoutent aux 5.000 Palestiniens qui avaient été arrêtés auparavant.
Les récentes arrestations ont eu lieu à Ramallah, Tulkarem, la ville sainte d’al-Qods et Ariha (Jéricho), selon les médias locaux.
Les agressions des colons se sont intensifiées au même rythme. Ce vendredi, ils ont attaqué des agriculteurs et des bergers dans le village Barqa à l’est de la ville de Ramallah. Ainsi que les deux villages Kharbatha Bani Hareth et Naaline, également à Ramallah.
Selon l’agence palestinienne Wafa, les colons israéliens profitent de la guerre dans la bande de Gaza pour persécuter les Palestiniens et les pousser à quitter la Cisjordanie.
En parallèle, les forces d’occupation ont mené plusieurs incursions dans plusieurs localités de la Cisjordanie, dont Beit Amer au nord d’al-Khalil, Hajja à l’est de de Qalqilia, Beit Fajar à Bethleem, et Beit Forik à l’est de Naplouse.
Source: Médias