Le Kremlin a estimé mardi que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était un juif « un peu spécial », en réponse à une question sur la probabilité que lui et l’Ukraine puisse être liés aux jihadistes qui ont revendiqué le massacre du Crocus City Hall.
La Russie, qui accuse déjà les autorités ukrainiennes de « nazisme » pour expliquer son assaut contre l’Ukraine, a sous-entendu que Kiev pourrait être impliqué dans l’attaque la plus meurtrière qu’ait connue le territoire russe depuis le début des années 2000 et qui a été revendiqué par le groupe Daech (État islamique-EI).
« Eh bien, c’est un juif un peu spécial qui est là-bas. Un juif qui, à bien des égards, montre de la sympathie et un penchant pour l’esprit nationaliste qui imprègne les dirigeants du régime de Kiev », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
Vladimir Poutine a reconnu lundi, trois jours après l’attentat et la revendication du groupe EI, que l’attaque avait été commise par des islamistes mais il a aussi à nouveau insisté sur une piste ukrainienne, affirmant que les quatre assaillants, des ressortissants tadjiks, tentaient de rejoindre l’Ukraine.
Peskov a refusé d’apporter toute précision sur le sujet. « Lorsque les enquêteurs le jugeront approprié et possible, des informations seront bien sûr fournies », a-t-il dit. « Tant que l’enquête est en cours, les autorités officielles ne peuvent se permettre de faire des déclarations à ce sujet », a encore dit M. Peskov.
La patronne du média d’État RT, Margarita Simonian, a publiquement nié l’implication de l’EI et accusé l’Ukraine et le président Zelensky d’avoir organisé l’attaque du Crocus City Hall qui a fait au moins 139 morts vendredi, le traitant de « non-humain ».
Vladimir Poutine a quant à lui affirmé mardi que l’attaque de Moscou s’inscrivait dans la logique de l’Ukraine, qu’il a accusée en outre de recréer « des jeunesses hitlériennes ».
Source: AFP