Les forces gouvernementales irakiennes se sont emparées mercredi du Pont de fer, un ouvrage enjambant le Tigre et reliant la partie orientale de Mossoul à sa vieille ville, ont annoncé les autorités.
Dans un communiqué diffusé par la police fédérale irakienne, un commandant précise que l’opération a été menée par des policiers fédéraux et des forces de Réaction rapide, les unités d’élite du ministère irakien de l’Intérieur,
Avec cette prise, les forces irakiennes contrôlent trois des cinq ponts sur le Tigre. Tous ont été endommagés par des dynamitages ou par des frappes aériennes menées par la coalition internationale.
60% de Mossoul-Ouest libérés de Daech
L’opération de libération de Mossoul bat son plein, en que la tâche des militaires irakiens soient compliquée par l’impossibilité d’utiliser des armes lourdes dans une ville densément peuplée. Un haut gradé irakien a confié à Sputnik que seuls 40% du territoire de Mossoul-Ouest restaient sous le contrôle de Daech.
Le colonel Yahyi Rasul, porte-parole des forces alliées à Mossoul, a raconté à Sputnik que 60 % du territoire de la partie ouest de la ville se trouvait sous le contrôle des forces irakiennes. L’armée avance bel et bien, mais pas aussi vite qu’on l’aurait voulu. L’importante densité de population dans les quartiers libérés empêche un large recours aux matériels lourds. Quelles que soient les précautions prises, le nombre de réfugiés augmente constamment en raison des tirs désordonnés des terroristes sur les citadins.
« Nous accueillons les gens, nous les installons dans des camps de réfugiés et leur accordons des soins médicaux et de l’aide alimentaire. Dans ce domaine, il faut que les organisations humanitaires, à savoir l’Onu et d’autres institutions similaires présentes dans la région, conjuguent leurs efforts », a relaté le colonel.
Le colonel Rasul a ajouté que le renseignement suivait les actions d’Abou Bakr al-Baghdadi (chef de Daech, ndlr) et que ce dernier serait attaqué sans perdre un instant, dès qu’il serait localisé.
« Je ne peux pas vous dire s’il est à Mossoul ou non, parce que c’est une information secrète. Des détails seront publiés à un moment convenable », a précisé le porte-parole.
Il a avoué que le renseignement avait un rôle de premier plan à jouer dans l’opération à Mossoul, car de nombreux terroristes s’étaient mêlés à la population, mais il faut de toute façon les identifier et les neutraliser.
Source: Reuters