Les États-Unis poussent simultanément à la reprise des négociations sur le nucléaire en offrant à Téhéran des milliards de dollars d’allègements de sanctions et d’investissements dans le secteur civil de l’énergie, dans le cadre d’un accord proposé qui interdit l’enrichissement d’uranium.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé le 27 juin avoir donné instruction à l’armée israélienne de préparer un plan militaire visant les programmes nucléaires et balistiques de l’Iran, ainsi que ses alliances régionales.
Dans un message publié sur X, M. Katz a déclaré que le “plan d’exécution” serait axé sur “le maintien de la supériorité aérienne d’Israël, la prévention des avancées nucléaires et de la production de missiles, et la riposte à l’Iran pour son soutien aux activités terroristes contre Israël”.
“Nous agirons régulièrement pour contrecarrer ces menaces”, a-t-il ajouté, avertissant les dirigeants iraniens de “comprendre et de se méfier : l’opération ‘’Lion ascendant’’ n’était qu’un avant-goût de la nouvelle politique israélienne, après le 7 octobre, l’immunité est terminée”.
S’exprimant séparément sur la chaîne israélienne Channel 12, M. Katz a précisé que le plan serait mis en œuvre indépendamment du cessez-le-feu actuel.
“Nous affirmons sans équivoque que dès que les Iraniens violeront le cessez-le-feu, nous frapperons”, a-t-il déclaré. Il a souligné que Tel-Aviv ne demanderait pas l’approbation des États-Unis pour de telles actions, comparant cette approche aux frappes israéliennes au Liban, “multipliées par 100”.
Les déclarations de Katz font suite à un cessez-le-feu négocié par les États-Unis en début de semaine, mettant fin à une guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran.
La trêve, annoncée par le président américain Donald Trump, a été précédée par des frappes aériennes américaines sur trois installations nucléaires iraniennes, dont le site de Fordo.
Malgré le cessez-le-feu, les responsables israéliens ont menacé à plusieurs reprises de frapper à nouveau l’Iran s’il tente de restaurer ses infrastructures stratégiques.
Le New York Times a rapporté la déclaration de Katz selon laquelle Israël est déterminé à empêcher l’avancement des “missiles à longue portée menaçants”, tout en continuant à perturber les capacités aériennes de l’Iran.
En réponse, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a averti :
“L’Iran n’est pas le Liban… Nous n’acceptons aucun cessez-le-feu ni aucune suspension des opérations qui implique un accord”. Il a ajouté que Téhéran “répondra de manière décisive à toute violation par le régime sioniste”.
En coulisses, Washington a cherché à rouvrir les négociations sur le nucléaire.
Selon un reportage de CNN, l’administration Trump envisage une proposition visant à financer un programme nucléaire civil de 20 à 30 milliards de dollars en Iran par l’intermédiaire de ses partenaires du Golfe.
Le projet d’accord interdirait l’enrichissement d’uranium, permettrait l’accès à des fonds restreints et pourrait lever certaines sanctions. Les pourparlers ont été menés principalement par le Qatar, sans qu’une date définitive ait été fixée pour un sixième cycle de négociations.
Bien que Trump ait publiquement minimisé la nécessité d’un nouvel accord nucléaire, l’envoyé américain Steve Witkoff a déclaré que l’objectif demeure “un accord de paix global”, laissant entendre qu’un projet d’accord pourrait être présenté à l’Iran.
Cependant, les législateurs iraniens ont déjà adopté une loi mettant fin à la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une mesure que Téhéran justifie par les frappes aériennes israéliennes et les fuites des services du renseignement.
Sources : The Cradle, le 27 juin 2025 ; Traduit par Spirit of Free Speech